La SNCF prévoit un trafic "quasi-normal" jeudi

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avec AFP , modifié à
Les perturbations de trafic dues à la grève lancée il y a quinze jours par plusieurs syndicats s’essoufflent. La SNCF prévoit, jeudi, un trafic "quasi-normal". 

Le nombre de grévistes a nettement diminué mercredi, selon l'entreprise, qui a toutefois refusé de communiquer le taux journalier qu'elle publiait les jours précédents. Il était de 7,3% mardi, journée coïncidant avec un nouvel appel interprofessionnel contre la loi travail, et 17% au premier jour.

Quelques perturbations en Ile de France. Pour jeudi, la SNCF prévoit un retour à la "quasi-normale" sur l'ensemble du réseau et pour la première fois depuis le 1er juin "normal sur tous les axes" TGV. Toutefois, en Ile-de-France, la grève se fera encore sentir, avec 9 trains sur 10 prévus en moyenne sur le réseau Transilien et RER. Les lignes concernées sont les RER B (8 sur 10), C (2 sur 3) et D (8 sur 10), ainsi que les lignes de banlieue N et P. Les usagers des TER subiront encore quelques perturbations en Bourgogne (90% de trains prévus), Centre (88%), Limousin (91%), Lorraine (90%), Nord Picardie (89%), Poitou-Charentes (85%) et PACA (87%).

Dispositif spécial bac. Sur les Intercités, elles seront limitées en journée aux liaisons Paris-Bourges-Montluçon (3 sur 4), Paris-Limoges-Toulouse (9 sur 10) et Toulouse-Hendaye (3 sur 4) et la nuit au Paris-Cerbère-Latour-de-Carol (pas de train). Par ailleurs, la SNCF a reconduit son dispositif datant de 2014 pour aider les 10% de candidats au bac qui empruntent le train à atteindre leur centre d'examen et 600 trains identifiés "SNCF spécial exams" bénéficieront d'une priorité de circulation. 

Plus longue grève depuis 2010. La grève lancée le 1er juin, à l'appel de la CGT, SUD et FO (non représentatif), est la plus longue enregistrée à la SNCF depuis 2010. Elle s'est poursuivie malgré un accord interne maintenant l'essentiel du régime de travail actuel à la SNCF, signé la semaine dernière par l'Unsa et la CFDT, et un accord sur une première convention collective commune à la branche. Dans un communiqué, la fédération SUD-rail appelle mercredi, sans la nommer, la CGT à utiliser avec elle son droit d'opposition contre ces "accords régressifs", ouvrant selon SUD la voie à "l'installation du dumping social dans la branche ferroviaire".