Des drones pour intercepter… les drones malveillants

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Aude Leroy avec , modifié à
Depuis le mois d'octobre, une vingtaine de lieu habituellement hautement protégés ont été survolés. Les autorités françaises ont donc lancé un appel d'offres pour protéger les sites sensibles.

L'affaire des drones met les nerfs des autorités françaises à rude épreuve. Les survols de sites sensibles se multiplient. Centrales nucléaires, Elysée, base sous-marine... depuis le mois d'octobre, une vingtaine de lieu hautement protégés ont été survolés. Le gouvernement a donc décidé de passer à la vitesse supérieure, en lançant un appel d'offres pour trouver une parade et protéger les sites sensibles.

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Un appel d’offres pour mieux sécuriser les sites sensibles. Intitulé "protection des sites sensibles vis-à-vis des drones aériens", cet appel d’offres a été lancé le 18 décembre dernier par le secrétariat général de la Défense et de la Sécurité, le SGDSN. Le SGDSN entend apporter une "réponse au survol des points sensibles d’importance vitaux par des drones aériens", même si ces événements ne constituent pas "une menace remettant en cause le bon fonctionnement et la sécurité des installations nucléaires", peut-on lire dans le document qu'Europe 1 s'est procuré. Les autorités françaises entendent donc  "anticiper les risques potentiels induits par un emploi inapproprié ou malveillants des drones", indique encore l’appel d’offres lancé le 18 décembre et qui court jusqu’au 3 février.

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Un marché prometteur. Et il y a de grandes chances que l’appel d’offres fonctionne. Car le marché français est prometteur et précurseur. De nombreuses entreprises de drones multiplient donc en ce moment les démarches auprès des autorités, en sollicitant les deux ministères directement concernés, comme ceux de la Défense et de l'Intérieur.

C'est le cas de la PME que nous avons rencontrée pour une démonstration grandeur nature d'une chasse aux drones. Et comme chasseur, rien de mieux qu'un autre drone, mais celui-ci est ultra rapide et équipé d'un filet, comme l'explique Philippe Dubusse, PDG de Maloutec.

Regardez une vidéo de présentation des drones intercepteur de drones :

"Le drone est déjà à 15 mètres. Il est deux fois plus rapide que les drones civils potentiellement intrus à déployer son filet. Il peut tout de suite intervenir, en mode immersion, où grâce à la caméra vidéo intégrée au drone, on va pouvoir suivre, en temps réel le drone intrus. Il va pouvoir le rattraper et le suivre jusqu’à la destination de son télépilote que l’on veut repérer", décrit Philippe Dubusse. Pour deux drones de ce type, avec la formation des pilotes, il faut débourser 10 000 euros.

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