L'ADN au service de la justice

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avec Frédéric Michel , modifié à
Des analyses ADN vont être effectuées sur des scellés dans l'affaire Nelly Haderer.

Un couteau portant des traces de deux sangs différents, les bottines de la victime, son manteau, un mouchoir tâché. Et si la clef du dossier Nelly Haderer se trouvait sur l’un de ces objets ? C’est en tout cas l’espoir de la famille de la victime, dont le meurtre n’a jamais été élucidé. Comme les parents du petit Gregory, les proches de Nelly Haderer viennent d’obtenir de la justice la réouverture de l’enquête.

Résultats en juin

Des objets placés sous scellés vont être expertisés par un laboratoire à Bordeaux. Ils pourraient révéler des micro-traces ADN. La juge d'instruction a demandé à l’équipe scientifique de "mettre en oeuvre la technique de micro dissection laser qui permet d'extraire un profil génétique sur un nombre très restreint de cellules", a expliqué Me Pierre-André Babel, avocat des parties civiles. Les résultats sont attendus fin juin.

L'enquête au point mort

Le corps de Nelly Haderer, tuée par deux balles de carabine 22 long rifle, avait été retrouvé dénudé et découpé en morceaux sur une décharge, dans la banlieue de Nancy, le 31 janvier 1987.

Une première instruction avait abouti à un non lieu, en septembre 1994. Puis, après la diffusion de l'émission Témoin N.1, une nouvelle information avait été ouverte en septembre 1997, avec la mise en examen d’un maçon de 55 ans, Jacques Maire.

Condamné en 2006 à 20 ans de réclusion criminelle par la Cour d’appel des Vosges, sa condamnation avait ensuite été annulée pour vice de procédure par la Cour de cassation. Jacques Maire a ensuite été acquitté en octobre 2008, devant la Cour d'assises de la Moselle, à Metz.