Jura : une fillette de 3 ans victime de violences hospitalisée dans un état critique

La fillette a été amenée aux urgences par sa mère alors qu'elle était déjà dans le coma
La fillette a été amenée aux urgences par sa mère alors qu'elle était déjà dans le coma © PHILIPPE HUGUEN / AFP
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avec AFP , modifié à
La jeune victime présente une hémorragie intracrânienne et une fracture de la clavicule droite, ainsi que de nombreux hématomes et des traces de brûlures.

Une fillette de 3 ans, victime de coups et de brûlures à Dole (Jura), a été hospitalisée dans un état critique mais son pronostic vital n'est plus engagé. Sa mère et son compagnon ont été placés en détention.

Le couple mis en examen. La jeune femme de 23 ans, et son compagnon, âgé de 27 ans et qui n'est pas le père de l'enfant, ont été mis en examen dimanche pour "violences volontaires ayant entraîné une infirmité permanente", a indiqué le parquet de Besançon en charge du dossier, confirmant une information du quotidien Le Progrès.

La fillette est tombée dans le coma. Le couple conteste avoir été violent avec l'enfant, assurant que la fillette se serait blessée au cours de crises d'épilepsie, a précisé le parquet. La petite fille avait été conduite vendredi à l'hôpital par sa mère après être tombée dans le coma, a précisé le parquet. Elle avait été immédiatement hospitalisée avec un pronostic vital engagé. Lundi après-midi, l'enfant "était toujours hospitalisée dans un état critique, encore intubée, mais son pronostic vital n'est plus engagé", a précisé la procureur de Besançon Edwige Roux-Morizot, notant que l'enfant "garderait probablement de graves séquelles".

D'après le premier bilan des médecins, la jeune victime présente une hémorragie intracrânienne et une fracture de la clavicule droite, ainsi que de nombreux hématomes et des traces de brûlures. Elle souffrirait également d'une paralysie d'une partie du corps qui pourrait avoir été causée par les violences, note la magistrate. "On ne sait pas encore exactement pourquoi elle est tombée dans le coma. C'est probablement la conséquence de cette maltraitance", selon la vice-procureur de Besançon, Margaret Parietti.

Déjà paralysée d'un côté. Outre les violences récentes relevées par les médecins, les enquêteurs pensent que l'enfant, déjà paralysée d'un côté, a été victime de violences antérieures, depuis 2015. Elle vivait dans un appartement du quartier populaire des Mesnils-Pasteurs avec sa mère, une jeune femme isolée sujette à d'importantes difficultés sociales. Cette dernière fréquentait un nouveau compagnon depuis janvier. Le couple encourt 20 ans de réclusion criminelle.