Jura : 17 collégiens victimes de malaise, dont deux en "urgence absolue"

Deux collégiens sont en "urgence absolue" après avoir participé à un cross, dans le Jura.
Deux collégiens sont en "urgence absolue" après avoir participé à un cross, dans le Jura. © KENZO TRIBOUILLARD / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Dix-sept collégiens ont été victimes d'"une intoxication" lors d'un cross sur le stade de Morbier, dans le Jura. Le centre opérationnel départemental a été activé.

Dix-sept collégiens ont été victimes de malaises et deux d'entre eux sont en urgence absolue jeudi après avoir participé à une activité sportive sur le stade de Morbier (Jura), a-t-on appris auprès des pompiers et de la préfecture. Le pronostic vital d'une jeune fille de 14 ans, que les secours avaient d'abord considérée comme "engagé" ne l'était plus en début de soirée, a indiqué la préfecture.

"Douleurs, convulsions et malaises"

"Vers 15h30, à l'issue de l'épreuve sportive, plusieurs élèves âgés de 13 et 14 ans ont été pris de douleurs, de convulsions et de malaises après être passés au stand de ravitaillement", a indiqué dans un communiqué le procureur de la République de Lons-le-Saunier, Lionel Pascal. Certains adolescents se sont plaints de "fourmillements" et ont perdu connaissance, a-t-il complété. 

Quelque 80 élèves du collège Pierre-Hyacinthe Cazeaux, à Morez, une commune de près de 5.000 habitants située dans le Parc naturel régional du Haut-Jura, participaient à une épreuve de cross. Des pompiers issus de huit centres de secours sont intervenus sur le stade et le plan Orsec (Organisation de la réponse de sécurité civile) a été activé.

Une enquête ouverte

Selon le directeur de cabinet du préfet, Jean-François Bauvois, qui s'est rendu sur place, seize collégiens ont présenté des symptômes dont cinq ont dû être hospitalisés à Saint-Claude, Lons-le-Saunier et Besançon. Les onze autres élèves ont pu regagner leur domicile avec des consignes de vigilance données à leurs familles, a-t-il précisé. Le parquet a ouvert une enquête pour "blessures involontaires par manquement à une obligation de sécurité" et les investigations ont été confiées à la section de recherches de la gendarmerie de Besançon, a annoncé le procureur.

"On a pu avoir une contamination au point de ravitaillement, mais des prélèvements, qui ont été effectués, doivent encore être analysés notamment au niveau toxicologique", a relevé Lionel Pascal. "L'ensemble de ce qui a été offert au ravitaillement a été saisi", notamment de l'eau et des viennoiseries, a-t-il précisé. D'après les premières analyses de l'ARS, l'eau semble pouvoir être exclue des causes éventuelles de intoxication.