Joggeuse : une voiture grise inspectée

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avec Benjamin Peter et AFP , modifié à
- Cette Renault Clio gris métallisé pourrait être liée à l'enlèvement de Patricia Bouchon.

L’enquête sur la disparition de Patricia Bouchon, à Bouloc, près de Toulouse, s’oriente désormais vers une issue dramatique. Le procureur de Toulouse a indiqué mercredi que les enquêteurs privilégiaient l’hypothèse de l’agression. Les gendarmes enquêtent donc à présent "dans un cadre criminel pour enlèvement, séquestration et violence volontaire". "Je dois vous avouer que nous ne sommes pas optimistes. Nos chances sont infimes mais tout sera mis en œuvre pour essayer de la retrouver en vie", a confié le procureur.

Une nouvelle piste

Jeudi matin, les gendarmes se sont lancés sur une nouvelle piste. Vers 8 heures, ils ont inspecté soigneusement, pendant une vingtaine de minutes, une Renault Clio gris métallisé, d'après le correspondant d'Europe 1 sur place. Ils ont relevé quelques indices, avant de faire enlever la voiture pour l'emmener à la gendarmerie voisine, à Fronton. Des expertises sont en cours pour déterminer si les empreintes découvertes sur le véhicule sont compatibles avec les traces retrouvées sur le chemin de terre. La voiture, selon les informations d'Europe 1, ne présente aucun signe d'accident.

Du sang animal

L’hypothèse de l’agression est, d’après le procureur, "confortée par un certain nombre d’éléments". Sur un chemin de terre un peu en-dehors de Bouloc, des effets personnels de la victime ont été formellement identifiés par des proches : un bijou, vraisemblablement une boucle d'oreille, et un chouchou pour attacher les cheveux. En revanche, l'importante trace de sang découverte sur ce même chemin n'appartenait pas à Patricia Bouchon. Après analyse, il s'est avéré que le sang était d'origine animale, selon les informations d'i-Télé.

300 gendarmes mobilisés

Patricia Bouchon a disparu lundi au petit matin, alors qu’elle allait faire son footing quotidien. C’est son mari, inquiet, qui avait donné l’alerte. "Je m’en suis rendu compte à 6 heures. A 6h15 je prévenais la police, les pompiers, le Samu, etc. Le boulanger l’a vue à 4h45. Depuis, on n’a pas plus de nouvelles", a-t-il affirmé mardi, au micro d’Europe 1.

Les recherches se poursuivent jeudi tout en s'intensifiant. Les effectifs des gendarmes sont renforcés. Trois escadrons de gendarmes, venus de tout le Sud-Ouest, passent au peigne fin un périmètre élargi autour de Bouloc. Des plongeurs ont instruction de sonder systématiquement chaque point d'eau dans un rayon de 30 km autour de Bouloc. Certains gendarmes font du porte à porte dans le village, d'autres sondent les bois. Des hélicoptères survolent la Garonne et le Canal du Midi, où sont prévues des plongées jeudi après-midi.

Des bruits entendus par les voisins

La Dépêche du Midi rapporte jeudi des témoignages recueillis dans les trois maisons longeant le chemin où ont été découverts les effets personnels de la mère de famille. Les habitants disent avoir entendu des bruits dans la nuit de lundi à mardi, peut-être, une voix d'homme. Les occupants de la maison à l'entrée du chemin se sont rendu compte le matin qu'une voiture avait cassé plusieurs morceaux de leur bordure en brique et roulé sur les fleurs à l'entrée de leur pavillon. Les enquêteurs accordent donc une attention particulière à des traces de pneus prélevées sur ce chemin.

Appel à témoins

Selon le signalement de la police, la mère de famille mesure 160 cm, pèse 50/52 kg et a des cheveux mi-longs châtains clairs. Agée de 49 ans, elle portait au moment de sa disparition un jogging NIKE bleu marine, des baskets NIKE blanc, un Sweat Noir anti transpirant, et un K.Way bleu. Si vous avez des informations, vous pouvez contacter la gendarmerie de Froton au 05.34.27.93.60.17