Inquiétude sur le sort des 123 réfugiés

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Plusieurs associations dont Amnesty International ont fait part de leur crainte samedi et dimanche.

Amnesty International France a appelé dimanche au respect de la "protection des droits" des 123 migrants se disant Kurdes de Syrie découverts vendredi en Corse, qui ont été, selon elle, l'objet de "mesures sécuritaires" en étant placés en centres de rétention administrative (CRA).

"La protection des droits doit l'emporter sur les mesures sécuritaires", affirme Amnesty International dans un communiqué, soulignant que "le droit d'asile, droit de valeur constitutionnelle, prime sur toute considération de contrôle migratoire".

Un arrêté de reconduite pris "dans la précipitation"

Avec la notification "en grande précipitation" d'un arrêté de reconduite à la frontière et leur placement en CRA, "on voit mal dans de telles circonstances comment leur situation a été examinée individuellement comme annoncé par le ministre" de l'Immigration Eric Besson, juge l'association.

"Laisser ces personnes déposer une demande d'asile en rétention les contraint à le faire non pas en 21 mais en cinq jours, oblige l'Ofpra (Office français de protection des réfugiés et apatrides) à statuer sur leur situation en seulement 96 heures plutôt que dans un délai de plusieurs mois et empêche toute possibilité d'être entendu par la Cour nationale du droit d'asile en cas de rejet", s'inquiète l'organisation de défense des droits de l'homme, demandant que le "procédure normale" leur soit appliquée.

Découverts vendredi sur une plage corse, 124 migrants clandestins ont été conduits dans des CRA sur le continent, provoquant une levée de boucliers de plusieurs associations qui dénoncent la violation de leurs droits et la précipitation des autorités.