Incendie mortel à Paris : que sait-on du suspect ?

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Un suspect a été placé en garde à vue quelques heures après le drame. © Capture iTélé
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Barthélémy Gaillard avec le service police justice d'Europe 1 et AFP , modifié à
Un homme de 36 ans a été arrêté et placé en garde à vue mercredi. Il est soupçonné d’être à l’origine de l’incendie qui a coûté la vie à huit personnes dans un immeuble du 18e arrondissement parisien.

Est-il à l’origine de l’incendie mortel qui a embrasé un immeuble parisien mercredi ? Un suspect de 36 ans a été interpellé puis placé en garde à vue par la brigade anti-criminalité (BAC) du 18e arrondissement de la capitale, quelques heures après le drame qui a coûté la vie à huit personnes. Que sait-on de lui pour l’instant ?

Comment a-t-il été interpellé ? Les deux départs de feu, qui se sont déclarés dans le même immeuble à quelques heures d’intervalle, ont mis la puce à l’oreille aux forces de l’ordre. Comme l’expliquait le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve sur Europe 1 mercredi matin, la piste criminelle est depuis privilégiée.

Une piste qui a mené à cet homme de 36 ans. En effet, le comportement et le signalement physique correspondaient aux descriptions faites par les témoins du drame. Il a été interpellé par la police "après l’exploitation des témoignages, mais aussi des images de vidéosurveillance". Autre élément intrigant, une source proche de l’enquête affirme qu’il "avait sur lui une bougie et un briquet" rangés dans un sac à dos. Sac à dos qu'on le voit porter sur les images des caméras de surveillance. 

Quel est le profil du suspect ? Outre son âge, 36 ans, peu d’informations ont pour le moment filtré sur la personnalité du suspect. Il a déjà un lourd passé judiciaire puisqu’il est déjà connu des services de police et comptabilise déjà une dizaine de condamnations pour trafic de stupéfiants, vols et dégradations de biens privés.

Dernier élément qu’il reste à éclairer pour les enquêteurs, les motifs, si la piste criminelle est avérée, de cet incendie volontaire. Selon Omar, un proche des victimes, les habitants de l’immeuble auraient reçu une lettre de menaces "raciste" quatre mois plus tôt : "un jour, ça va brûler", affirmait la missive. "C’est parce qu’il n’y a que des Sénégalais ici", assure Omar, qui précise que l’auteur de la lettre les avaient traités de "sales Noirs".