Il sabote la voiture d'une magistrate

Jean-Noël D. a été mis en examen avant d'être placé en détention provisoire.
Jean-Noël D. a été mis en examen avant d'être placé en détention provisoire. © MAXPPP
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L'homme avait déjà tenté de mettre le feu au tribunal de Strasbourg ainsi qu'à un commissariat.

L'homme voulait régler un contentieux avec une magistrate du tribunal de grande instance de Strasbourg. Jean-Noël D., 49 ans, aurait tenté de la tuer en sabotant sa voiture. Il a été interpellé le 1er février alors qu'il était surveillé depuis plusieurs jours par les policiers de la sûreté départementale, révèle Le Parisien.

A son domicile, les enquêteurs ont saisi plusieurs éléments à charge."Il avait en sa possession le numéro d’immatriculation de la voiture de la magistrate, indique une source proche de l’affaire citée par le journal. Une cagoule ainsi qu’une description détaillée d’un système de freinage de voiture ont également été trouvées". Ils ont aussi découvert des photos de magistrats, dont celle de la victime, mais la provenance des ces clichés n'est pas encore établie. Jean-Noël D. a été mis en examen avant d'être placé en détention provisoire. Cet homme était déjà connu des services de police pour avoir tenté de mettre le feu au tribunal de Strasbourg ainsi qu'à un commissariat de la ville.

Le système de freinage endommagé

Le 20 janvier, une magistrate, en poste comme juge d'application des peines (JAP) au tribunal de Strasbourg, quitte son domicile avec son mari et leur enfant. Elle constate un dysfonctionnement sur son système de freinage. Elle décide alors d'abandonner son véhicule pour se rendre chez le garagiste. A son retour, elle constate que ses quatre pneus ont été crevés. Le verdict du garagiste est formel : les fils du système de freinage ont été sectionnés. Il s'agit donc bien d'un sabotage.

La magistrate dépose plainte et raconte aux enquêteurs qu'un homme l'avait suivie en voiture depuis une prison jusqu'à son lieu de travail au mois de novembre 2011. Elle l'a reconnu et l'a formellement identifié comme étant l'individu dont elle avait révoqué une peine de sursis. Sa version a été confirmée par la vidéosurveillance.

Une assistante sociale, rattachée au service de probation et d'insertion (SPIP), a également subi des actes de malveillance. Deux autres victimes ont été identifiées par les enquêteurs.