Il piégeait les étudiantes qu'il hébergeait

L'ingénieur de 33 ans a été mis en examen et laissé libre sous contrôle judiciaire.
L'ingénieur de 33 ans a été mis en examen et laissé libre sous contrôle judiciaire. © MAX PPP
  • Copié
Nathalie Chevance, Guillaume Biet et , modifié à
- Un ingénieur marseillais trouvait ses proies sur le site Couchsurfing.org.

Dans son appartement, il avait tout prévu. Un ingénieur de 33 ans, résidant dans les beaux quartiers de Marseille, a été mis en examen vendredi pour des atteintes sexuelles commises sur des étudiantes étrangères qu'il hébergeait "gratuitement" chez lui, selon les informations d'Europe 1. L'homme, également mis en examen pour administration de substance nuisible et atteinte à la vie privée, a reconnu les faits en garde à vue. Il utilisait le site Couchsurfing.org pour attirer ses victimes.

Ce site permet aux voyageurs de trouver un hébergement gratuitement chez l'habitant et, au passage, de faire des rencontres. Mais en allant dormir chez ce Marseillais, les jeunes filles tombaient dans un piège. Un œilleton avait été aménagé entre le mur de la salle de bain et sa propre chambre.

De l'acide dans le savon

De là, le suspect filmait les jeunes femmes en train de se doucher. Dans le savon, l'ingénieur versait quelques gouttes d'acide chlorhydrique, pour que les jeunes pensionnaires ressentent des picotements et se frottent. Leurs sous-vêtements aussi étaient imprégnés.

L'homme empoisonnait en outre la nourriture des jeunes filles avec des anxiolytiques, puis les agressait pendant leur sommeil, sans les violer cependant. Le lendemain, elles ne se souvenaient plus de rien, percevant simplement une sensation d'étourdissement et de jambes lourdes.

Une plainte il y a trois ans

C'est ce qu'a ressenti Olga, une Allemande de 23 ans, qui est allée déposer plainte il y a quelques jours. Grâce à elle, les enquêteurs de la brigade des mœurs ont réussi à démasquer l'ingénieur. Déféré vendredi, ce dernier a été mis en examen et laissé libre sous contrôle judiciaire.

Une plainte avait déjà été déposée contre lui il y a trois ans. A l'époque, il photographiait des femmes dans les vestiaires des piscines municipales.