Hand : les frères Karabatic et les autres

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Frédéric Frangeul , modifié à
Au total, dix-huit personnes ont été interpellées. Et onze déjà mises en examen pour "escroquerie".

Ils sont pour l'instant onze à être mis en examen pour "escroquerie par manœuvre frauduleuse". L'affaire des paris sur le match présumé truqué perdu par Montpellier contre Cesson-Sévigné le 12 mai dernier, marqué par l'interpellation de 18 personnes dimanche dernier, est désormais entre les mains d'un juge d'instruction. Parmi les personnes mises en cause figurent notamment l'icône du handball français, Nikola Karabatic. Europe1.fr fait le point sur les différents suspects de cette affaire.

Les frères Karabatic. Nikola Karabatic a été mis en examen mardi soir à Montpellier pour escroquerie et "mis au chômage", selon les propos de son avocat. La même décision a été prise à l'encontre de son frère Luka.

"Nikola Karabatic est mis en cause pour avoir retiré 1.500 euros et parce que sa compagne a parié pour son compte et retiré des gains", avait expliqué lundi Brice Robin, le procureur de la République de Montpellier, lors d'une conférence de presse. "Je n'ai pas parié", a répété Nikola Karabatic aux magistrats instructeurs, selon l'un de ses avocats.

"C'est un cauchemar" :

D'autres joueurs de Montpellier. Outre Nikola et Luka Karabatic, ils sont au nombre de six à être mis en cause, à savoir Mickaël Robin, Vid Kavticnik, Wissem Hmam, Dragan Gagic, Issam Tej et Primoz Prost. Les trois premiers ont été remis en liberté dès lundi soir. Mais cette décision ne présage en rien de la suite de la procédure à leur égard, a précisé une source proche de l'enquête. Les trois autres ont été mis en examen mardi.

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Des joueurs désormais au PSG. Samuel Honrubia et Mladen Bojinovic évoluaient à Montpellier au moment des faits présumés. Ils ont été mis en examen mardi pour escroquerie et placés sous contrôle judiciaire. Mladen Bojinovic, transféré cet été au PSG, reconnaît avoir parié la somme de 4.000 euros en se basant sur les résultats précédents de son équipe, mais nie tout trucage du match, selon son avocat.

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Des compagnes de joueurs. Jeny Priez, la compagne de Luka Karabatic qui est animatrice sur la chaîne NRJ 12, et Géraldine Pillet, la compagne de Nikola Karabatic, ont aussi été mises en examen. La première a été remise en liberté sous astreinte d'une caution de 13.000 euros, la seconde après avoir versé une caution de 4.400 euros. Autre compagne de joueur inquiétée, la femme de Mladen Bojinovic, a pour sa part été libérée lundi soir.

Des "intermédiaires". Ils sont quatre dont un buraliste et un restaurateur. Tous ont été mis en examen mardi et remis liberté après le versement d'une caution. Parmi eux se trouvent un gérant de bar, proche de plusieurs joueurs mis en cause, qui a misé la plus grosse somme. Connu de la Française de Jeux pour être un gros parieur, il a en effet joué 25.500 euros sur le match incriminé. Dans le détail, il a reconnu en garde à vue avoir misé 15.400 euros dans son propre établissement et 10.100 dans un café voisin.

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Le kinésithérapeute de Montpellier. Il s’agit de Yann Montiège. Ce dernier aurait parié 2.300 euros à Rennes le jour du match, selon le procureur de de la République de Montpellier. Après sa garde à vue, il est ressorti libre mardi avec le statut de témoin assisté.

Et les responsables des clubs de Montpellier et de Cesson ? Le procureur de la République de Montpellier a refusé tout parallèle avec l'affaire VA-OM qui avait éclaboussé le milieu du football au milieu des années 90. "Les responsables des deux clubs sont totalement innocents dans cette affaire", a-t-il souligné.