Gervais Martel mis en examen

Pour la deuxième fois en quatre mois, le président du RC Lens a été placé en garde à vue.
Pour la deuxième fois en quatre mois, le président du RC Lens a été placé en garde à vue. © MAXPPP
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B.P. avec AFP , modifié à
Le président du RC Lens, qui conteste cette décision, a été laissé libre sans contrôle judiciaire.

Trois mois après sa première audition, Gervais Martel a été mis en examen mardi pour "corruption privée et recel d'abus de bien sociaux", a indiqué l'intéressé à sa sortie du bureau du juge. Il a été laissé libre sans contrôle judiciaire. Cette mise en examen intervient dans le cadre d'une enquête sur un prêt consenti au président du RC Lens par deux sociétés de construction.

Un peu plus tôt mardi, une information judiciaire avait été ouverte pour corruption. "Je conteste totalement ma mise en examen (...) Je suis très serein sur ce dossier", a répliqué devant la presse Gervais Martel, qui a affirmé que ce prêt n'a fait l'objet "d'aucune dissimulation".

 Questions autour d'un prêt à 4 millions

Depuis lundi matin, Gervais Martel était entendu par la brigade financière de la PJ de Lille dans cette affaire. Il a déjà été interrogé quatre heures le 17 novembre au commissariat d'Avion, dans le Pas-de-Calais, et une perquisition avait eu lieu dans l'enceinte du stade Félix-Bollaert, où le président a ses bureaux.

Les enquêteurs l'ont interrogé sur un prêt d'environ quatre millions d'euros de deux entreprises de BTP qui aurait été consenti en échange d'un accord sous seing privé leur donnant priorité pour la rénovation du stade Bollaert.

En plus du dirigeant du club de football, huit autres personnes - l'épouse de Gervais Martel, l'ancien directeur général du RC Lens, trois dirigeants de l'entreprise de BTP, DTP Ramery, et trois autres de l'entreprise de construction Rabot Dutilleul - ont également été convoquées par la police, a de son côté précisé L'Equipe.

Un contrat de prêt aurait été établi

Au cours des investigations et des perquisitions menées par la PJ de Lille, plusieurs éléments à charge ont été découverts, dont notamment un contrat de prêt établi entre Gervais Martel et les deux sociétés de BTP. Ce contrat indiquait clairement que les fonds prêtés à Gervais Martel pouvaient pour 50% être utilisés à des fins personnelles, le reste étant destiné à conforter la position d'actionnaire du président lensois dans la holding de contrôle du RC Lens.

Parallèlement à cela, les policiers ont découvert un engagement écrit de Gervais Martel confiant les travaux de rénovation du stade de Lens aux sociétés Rabot Dutilleul et DTP Ramery.