Georges Tron jugé aux assises : "je n'y croyais plus"

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Guillaume Biet avec , modifié à
TEMOIGNAGE E1 - Virginie, qui avait porté plainte contre l'ancien secrétaire d'Etat UMP, se réjouit de son renvoi devant les assises de l'Essonne pour viols et agressions sexuelles.

Virginie "n'y croyait plus". Et cette décision de justice lui a redonné espoir. Après avoir obtenu un non-lieu, Georges Tron sera finalement jugé pour viols et agressions sexuelles à l'encontre de deux anciennes employées municipales de sa commune de Draveil, en Essonne. La cour d'appel de Paris a estimé lundi que les faits devaient être jugés devant les assises de l'Essonne. Une ancienne adjointe de Georges Tron à la culture à la mairie, Brigitte Gruel, comparaîtra également.

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"C'est du soulagement". Après deux ans d'enquête, le parquet d'Evry avait requis un non-lieu, confirmé six mois plus tard par les juges d'instruction. Devant la cour d'appel, le parquet général avait également requis la confirmation du non-lieu. Avant le rebondissement survenu lundi. Cette décision de justice constitue donc un énorme soulagement pour les plaignantes. "Enfin ! C'est du soulagement, parce qu'il arrive un moment où l'on y croit plus, après des années et des années, de voir que l'on crie, qu'on dit la vérité, que c'est toujours à nous de nous justifier. Et non, c'est l'inverse", estime Virginie, l'une des plaignantes contactée par Europe 1.

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"J'ai été entendue par le tribunal". A l'époque, Georges Tron, se disant adepte de la réflexologie plantaire, avait reconnu avoir caressé les pieds des plaignantes, tout en se défendant d'avoir eu des intentions sexuelles. Aujourd'hui, Virginie ne cache pas sa joie à l'idée de voir George Tron s'expliquer. "Ce n'est plus à mon tour de me justifier, ce sera à lui. Ça fait du bien de se dire que j'ai été entendue par le tribunal qui estime que les faits sont suffisamment graves pour qu'ils soient jugés", commente-t-elle. Le procès pourrait se tenir en 2016, mais Georges Tron compte se pourvoir en cassation.

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"Je m'aperçois qu'il y a une vraie justice". Quoi qu'il en soit, pour Virginie, cette décision de justice est encourageante. "J'étais persuadée qu'il y avait une justice pour les gens comme vous et moi ; et une justice pour les plus forts. Je n'y croyais plus. Pour moi, c'était le pot de fer contre le pot de terre. Aujourd'hui, je m'aperçois qu'il y a une vraie justice", réjouit-elle.

"Que tout le monde puisse assister à ce procès". Virginie précise qu'elle veut que le procès soit public et accessible à tous. "Je ne demanderai pas le huis clos. Je veux que tout le monde puisse assister à ce procès. Pour que chacun puisse se faire son propre jugement. Sans que lui puisse raconter n'importe quoi pour ses campagnes politiques", conclut-elle.