Gard : accusé d'avoir enlevé et violé une adolescente, il reconnaît les faits

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avec AFP
Kamel Bousselat, déjà condamné pour des agressions sexuelles, a reconnu lundi au premier jour de son procès avoir enlevé, séquestré et violé Chloé, 15 ans en 2012.

La jeune Chloé avait été retrouvée le 16 novembre 2012 en Allemagne dans le coffre d'une voiture, une semaine après son rapt à Barjac. Kamel Bousselat, son agresseur a reconnu sa culpabilité dans cette affaire.  

"Je choisis de parler", a répondu l'accusé âgé de 36 ans à la présidente qui lui notifiait son droit au silence, précisant qu'il reconnaissait les faits. Vêtu d'une chemise bordeaux, Bousselat, carrure charpentée et menton en avant, avait auparavant décliné son identité avant de balayer du regard la salle sans s'attarder sur sa victime, assise à quelques mètres en face de lui entre sa soeur aînée et son avocate. Chloé, âgée de 19 ans aujourd'hui, est apparue émue à l'ouverture des débats, entourée de sa famille. Lors de l'exposé des faits, elle gardait les yeux fermés lors des passages pénibles, serrant la main de sa soeur.

Une miraculée. La jeune fille fait figure de miraculée: "J'ai eu peur de mourir, de ne jamais rentrer chez moi", a-t-elle témoigné à plusieurs reprises. Enlevée le 9 novembre 2012 devant son domicile de Barjac, aux confins des Cévennes gardoises et des Monts ardéchois, elle avait été enfermée dans le coffre de la voiture de son ravisseur au cours d'un long périple en France, puis en Italie et en Allemagne.
Pris en chasse par la police allemande pour un vol, son ravisseur avait finalement été stoppé dans sa fuite en percutant un autre véhicule, ce qui avait permis son interpellation. Chloé avait alors été retrouvée dans le coffre de son véhicule près d'Offenburg, à une trentaine de kilomètres de Strasbourg.

Sorti de prison deux mois avant les faits. M.Bousselat était sorti de prison le 14 septembre 2012, moins de deux mois avant les faits, après avoir été condamné à cinq ans de prison, dont deux avec sursis et mise à l'épreuve, pour des agressions sexuelles à répétition. Son suivi à l'issue de son incarcération avait connu de multiples ratés que le gouvernement avait reconnus: fax non reçu, dossier non transmis ou encore adresse non vérifiée. Il ne s'était pas rendu à une convocation du Service pénitentiaire d'insertion et de probation (SPIP) d'Avignon, dans le Vaucluse. 

Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité. Le verdict est attendu mardi soir ou mercredi.