Empoisonneuse en série : "je me dirigeais vers la mort"

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Valentin, une des victimes de l'empoisonneuse présumée dans le sud de la France, raconte son idylle avec la "veuve noire".

Valentin est un survivant. Pendant trois mois, l'année dernière, cet octogénaire "fringant" a vécu avec Patricia D., celle qui est suspectée d'être "l'empoisonneuse en série de Nice". Bien que grisé par cette idylle en forme de seconde jeunesse, le retraité de Fréjus, dans le Var, dit avoir failli tomber dans les griffes de cette mante religieuse présumée. Il a été sauvé à la faveur d'analyses ordonnées par son médecin. "Je me dirigeais vers la mort en douceur. Sans me rendre compte de rien", confie-t-il jeudi dans les colonnes de Nice-Matin. Valentin fait la connaissance de Patricia par le biais d'une agence matrimoniale. "1,65 m, relativement mince, fausse blonde… très douce. Elle disait : en amour, je n'ai pas de tabou", se souvient l'octogénaire dans un entretien accordé au quotidien régionale niçois. "J'ai craqué pour elle. Je retrouvais un brin de jeunesse", concède l'octogénaire.

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Aujourd'hui, Patricia dort en prison. Cette Parisienne âgée de 53 ans, a été condamnée à cinq ans de prison pour "escroquerie avec violence" à l'encontre d'un autre octogénaire rencontré à Annemasse, en Haute-Savoie. Les enquêteurs la soupçonnent désormais d'être à l'origine de la mort de deux autres retraités, qu'elle a également fréquentés en 2011, sur la Côte d'Azur. Valentin, lui, a la chance de s'en sortir indemne. "Je pense qu'elle m'a drogué en mettant des médicaments dans mon eau, mon vin, les plats…". Peut-être du valium, un médicament "inodore et incolore" dont l'octogénaire avait retrouvé des flacons dans les bagages de sa chère et tendre. "Elle a écrit au notaire pour tenter de me spolier. C'est une mythomane, une comédienne, une manipulatrice qui a profité de ma solitude", assène Valentin.  Toutefois, le retraité, qui assure ne pas avoir de "haine", n'a pas porté plainte, malgré ses "hésitations" : "vous savez, ma vie est faite", explique-t-il.