Aubervilliers : l'instituteur reconnaît avoir inventé son agression

© JACQUES DEMARTHON / AFP
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avec AFP , modifié à
L'instituteur d'Aubervilliers qui avait expliqué lundi avoir été attaqué au cutter par un homme se revendiquant de Daech a avoué avoir inventé son agression.

Un instituteur de maternelle, qui avait affirmé avoir été victime lundi matin d'une violente agression à l'arme blanche par un homme se revendiquant de l'Etat islamique (EI) au sein de l'école maternelle Jean Perrin d'Aubervilliers, en Seine-Saint-Denis, avait en fait tout inventé, a annoncé le parquet de Paris.

L'enseignant hospitalisé. Lundi, en fin d'après-midi, l'enseignant de 45 ans était de nouveau entendu par les enquêteurs pour comprendre ce qui l'a mené à inventer ce récit, un mois après les attentats de Paris, a ajouté le parquet. Lundi matin, il avait été hospitalisé, blessé superficiellement au cou et au front. L'instituteur avait assuré avoir été poignardé au flanc et à la gorge vers 7h10, alors qu'il préparait sa classe dans l'école Jean-Perrin d'Aubervilliers. Selon lui, un agresseur, en tenue de peintre, ganté et cagoulé, chaussures militaires de type rangers aux pieds, était arrivé sans armes et s'était saisi d'un cutter qui se trouvait dans la salle de classe. L'enseignant avait affirmé que l'homme avait lancé : "C'est Daech (acronyme arabe du groupe EI, ndlr), c'est un avertissement."

Des menaces malgré tout. La section antiterroriste du parquet de Paris s'était aussitôt saisie de l'enquête ouverte pour tentative d'assassinat sur un enseignant en relation avec une entreprise terroriste. Cette prétendue agression intervient dans un contexte de menace toujours très élevée en France, un mois après les attentats du 13 novembre à Paris et alors que le groupe EI a dit dans l'une de ses revues publiée fin novembre vouloir visé directement les fonctionnaires de l'Éducation nationale, accusés d'être "en guerre ouverte contre la famille musulmane".