Du sursis pour l'agresseur de Nicolas Sarkozy

Hermann Fustera a passé la nuit en garde à vue dans les locaux de la Section de recherches de la gendarmerie d'Agen.
Hermann Fustera a passé la nuit en garde à vue dans les locaux de la Section de recherches de la gendarmerie d'Agen. © BFM TV
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avec AFP et Benjamin Peter, correspondant d'Europe 1 à Toulouse , modifié à
L'homme qui a agrippé le président jeudi a écopé d'une peine de six mois de prison avec sursis.

Hermann Fuster, l'homme qui a violemment agrippé Nicolas Sarkozy jeudi à Brax dans le Lot-et-Garonne, a été condamné vendredi à 6 mois de prison avec sursis. La condamnation a été assortie d'une période de 3 ans de mise à l'épreuve, d'une obligation de soins en milieu hospitalier et d'un stage de citoyenneté de deux jours.

Le parquet avait requis 9 mois de prison, dont 6 avec sursis. Hermann Fuster était jugé en comparution immédiate pour "violences sur personne dépositaire de l'autorité publique" n'ayant pas entraîné d'incapacité. Cet employé municipal au Conservatoire de musique et de danse d'Agen est apparu sur le banc des prévenus habillé de noir, avec des motifs de style gothique à base de têtes de morts sur son tee-shirt, et les cheveux ramenés en long catogan. Une cinquantaine de personnes se serraient dans la petite salle pour assister à ce procès médiatique.

La préméditation pas retenue

Selon les informations d'Europe 1, le président du tribunal a indiqué que Hermann Fuster avait envoyé la veille de l'agression des SMS à son ex-femme disant qu'il allait "mettre son poing sur la gueule de Sarkozy". Hermann Fuster a lui prétendu que c'était une métaphore mais il aurait réitéré sa menace sur trois SMS et plusieurs fois sur place d'après plusieurs témoins.

Mais la préméditation n'a pas été retenue par le procureur car elle n'aggraverait pas la peine encourue. L'homme avait été repoussé deux fois par les gendarmes avant d'emprunter un chemin privé pour accéder sur le parcours de Nicolas Sarkozy.

Nicolas Sarkozy ne portera pas plainte

C'est la première fois que le chef de l'Etat était physiquement pris à partie lors d'un déplacement public. Mais l'Elysée avait fait savoir que Nicolas Sarkozy ne porterait pas plainte.