Djihadistes "très courageux": Rouillan condamné plus lourdement en appel

Il avait été condamné en septembre 2016 en première instance à huit mois de prison.
Il avait été condamné en septembre 2016 en première instance à huit mois de prison. © AFP
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avec AFP , modifié à
L'ancien membre d'Action directe a été condamné à dix-huit mois de prison dont dix mois assortis d'un sursis.

L'ancien membre d'Action directe Jean-Marc Rouillan a été condamné mardi en appel à dix-huit mois de prison dont dix mois assortis d'un sursis mise à l'épreuve pour apologie du terrorisme, une peine plus lourde qu'en première instance. Cette condamnation ne signifie toutefois pas automatiquement un retour derrière les barreaux pour Jean-Marc Rouillan, absent lors de la lecture de la décision, et qui se trouve en liberté conditionnelle. La peine ferme est en effet aménageable. 

Il avait été condamné en septembre 2016 en première instance à huit mois de prison, pour avoir qualifié de "très courageux" les djihadistes qui ont frappé la France en janvier et novembre 2015. 

Interdiction de commenter l'affaire en public. La cour d'appel n'a pas été aussi loin que le souhaitait l'accusation, qui avait requis deux ans de prison dont un an assorti d'un sursis mise à l'épreuve. Les magistrats ont toutefois assorti en appel le sursis mise à l'épreuve de conditions strictes, en particulier une interdiction pour l'ancien d'Action directe de commenter l'affaire en public. Ils lui demandent également de verser 1.000 euros à l'Association française des victimes du terrorisme (AFVT), partie civile.

Le dernier membre a avoir recouvré la liberté. Condamné deux fois à la réclusion criminelle à perpétuité, pour les assassinats de l'ingénieur général de l'armement René Audran (1985) et du PDG de Renault Georges Besse (1986), Jean-Marc Rouillan est le dernier membre du noyau dur d'Action directe - groupe armé d'extrême gauche à l'origine de plusieurs attentats dans les années 1980 - à avoir recouvré la liberté.