Disparue du Tarn : un suspect incarcéré a confessé le meurtre

Le suspect a fait une confession à son co-détenu.
Le suspect a fait une confession à son co-détenu. © RICHARD BOUHET / AFP
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avec AFP , modifié à
Guerric Jehanno a avoué à son codétenu avoir tué Amandine Estrabaud, disparue il y a trois ans dans le Tarn.

Un homme écroué depuis avril pour l'enlèvement d'Amandine Estrabaud, disparue il y a trois ans dans le Tarn, a confessé le meurtre à un codétenu et dessiné le lieu où il aurait enterré le corps, a-t-on appris mardi de source proche du dossier.

Un "scénario plausible". Guerric Jehanno, un ancien maçon de 28 ans, mis en examen le 8 avril pour "enlèvement et séquestration" puis, le 17 juin, pour "viol et meurtre", a "raconté une histoire à son codétenu pour qu'il le laisse tranquille, car il se sentait menacé", a déclaré son avocat Victor Lima. "C'est un scénario plausible, donc les juges le prennent tout-à-fait au sérieux", justifiant une mise en examen supplétive, a reconnu Me Lima.

Un plan du lieu où elle a été enterrée. De source proche du dossier, on indique que le mis en cause a "dessiné le lieu où il a mis le corps", ce qui permet une reprise des recherches "sur un périmètre assez large en forêt". En outre, des expertises génétiques sont en cours sur certains scellés, selon Me Lima. La Section de recherches de gendarmerie de Toulouse est en charge de l'enquête, avec l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN) à Pontoise. Pour les enquêteurs, la priorité est de retrouver le corps afin de donner une sépulture décente à la victime, trois ans après sa disparition.

Un trajet en stop. Assistante d'éducation à Castres, Amandine Estrabaud, 30 ans, a quitté le lycée où elle travaillait le mardi 18 juin 2013 à 13h. C'est la dernière fois qu'elle a été vue. Les enquêteurs pensent que la jeune femme, sans voiture, s'est ensuite rendue en auto-stop chez elle, un pavillon de Roquecourbe, à dix kilomètres de Castres. La porte de son pavillon a été trouvée ouverte et une boucle d'oreille ainsi que des chaussures lui appartenant ont été découvertes près de la maison, mais sans trace de violences.

Un ami du frère de la victime. Employé dans une carrière, Guerric Jehanno, qui résidait chez sa mère à Roquecourbe, connaissait la disparue et son frère, dont il a été un ami. Il avait été placé en garde à vue une première fois en 2014 et relâché sans qu'aucune charge ne soit retenue contre lui.