Disparue du Tarn : maintien en détention du suspect principal

Les proches du suspect ont lancé une page de soutien sur Facebook.
Les proches du suspect ont lancé une page de soutien sur Facebook. © DR
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L'homme de 28 ans, mis en examen pour l'enlèvement et la séquestration d'Amandine Estrabaud, avait fait appel de son placement en détention.

La cour d'appel de Toulouse a décidé jeudi de maintenir en détention l'homme mis en examen pour l'enlèvement et la séquestration d'Amandine Estrabaud, disparue en 2013 dans le Tarn, a-t-on appris jeudi auprès de l'avocat du suspect. En début d'après-midi, la chambre de l'instruction de la cour d'appel a confirmé l'ordonnance de placement en détention, a indiqué son avocat Me Victor Lima.

Ecroué le 8 avril, l'homme mis en cause de 28 ans avait fait appel de son placement en détention le 13 avril. La requête en nullité de sa mise en examen, formulée au même moment, avait auparavant été rejetée, a précisé Me Lima.

Interpellé et relâché en 2014. Assistante d'éducation à Castres, Amandine Estrabaud avait quitté le lycée où elle travaillait le mardi 18 juin 2013 à 13h. C'est la dernière fois qu'elle a été vue. Les enquêteurs pensent que la jeune femme, sans voiture, s'est ensuite rendue en auto-stop chez elle, un pavillon de Roquecourbe, à dix kilomètres de Castres.

Employé dans une carrière, l'homme mis en cause, qui résidait chez sa mère à Roquecourbe, connaissait la disparue et son frère, dont il a été un ami. Il avait été placé en garde à vue une première fois en 2014 et relâché sans qu'aucune charge ne soit retenue contre lui.

"Je suis innocent", "je n'ai pas pu faire ça", avait-il déclaré lors de l'audience mercredi à la Cour d'appel de Toulouse, s'adressant à sa mère ainsi qu'à celle d'Amandine Estrabaud, toutes deux présentes dans la salle avec leurs familles.

"Laisser un peu de temps aux investigations". Selon le dossier, épais de 3.800 pages près de trois ans après la disparition, un témoin a rapporté avoir vu un véhicule utilitaire blanc se garer, cet après-midi-là, dans l'impasse menant au domicile de la victime, et un homme, vêtu d'un pantalon de chantier, en descendre. C'est notamment l'emploi du temps ce jour-là du jeune homme, maçon à l'époque des faits, ainsi que son comportement en garde à vue, qui ont conduit à son placement sous écrou.

Me Pierre Debuisson, avocat de la famille d'Amandine Estrabaud, a évoqué des "charges accablantes" et jugé la demande de libération "indécente". Mais pour Me Lima, "il n'y absolument aucun indice dans ce dossier qui [le] relie à la disparition d'Amandine".

"La détention provisoire se justifie en l'état, il faut vérifier si l'étau qui se resserre est justifié", avait dit l'avocat général. "Il faut laisser un peu de temps au temps, aux investigations", avait-il ajouté. Une page de soutien au suspect incarcéré a été créée sur Facebook :