Des ados "fascinées" écrivent à Marc Dutroux

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avec AFP , modifié à
Plusieurs adolescentes ont adressé des lettres au tueur et pédophile Marc Dutroux, révèle le quotidien Le Soir.

CORRESPONDANCE. Plusieurs adolescentes ont adressé des lettres au tueur et pédophile belge Marc Dutroux dans l'espoir de nouer des contacts avec le détenu qui a donné son nom à une affaire qui avait traumatisé la Belgique en 1996, a révélé jeudi le journal Le Soir.

"Si tu veux, je peux envoyer ma photo". "Bonjour, je suis une jeune fille de 15 ans. J'habite La Roche-en-Ardenne. Vous m'avez toujours fascinée. Vous êtes une personne connue. Quand je vois vos belles photos, je ne peux que croire que vous êtes honnête", écrit une jeune fille dont la lettre a été saisie par l'administration pénitentiaire. "Voulez-vous correspondre avec moi? Si tu veux, je peux envoyer ma photo", ajoute-t-elle.

Un "phénomène nouveau". Selon le quotidien, Marc Dutroux, condamné en 2004 pour l'enlèvement, la séquestration et le viol, entre juin 1995 et août 1996, de six fillettes et adolescentes belges, ainsi que la mort de quatre d'entre elles, est le destinataire d'un abondant courrier. Il reçoit des demandes de correspondance, des propositions de mariage, des insultes, des peluches et même de l'argent, explique Le Soir, en soulignant que les lettres d'adolescentes sont un "phénomène nouveau".

"Elles n'ont pas conscience du risque encouru". "Il apparaît aux yeux d'adolescentes immatures comme une victime du système", explique au journal le pédopsychiatre Jean-Yves Hayez. Elles "côtoient l'interdit, le danger, assimilent leurs comportements à ceux d'adultes. Elles n'ont pas conscience du risque encouru". Les jeunes filles qui tentent d'entrer en contact avec le plus connu des détenus belges n'ont pas vécu 1996 et le traumatisme que l'affaire avait suscité, relève le quotidien.

Marc Dutroux, qui travaille sur une demande de remise liberté anticipée qu'il n'a pratiquement aucune chance d'obtenir, continue régulièrement à faire parler de lui. En janvier, il avait adressé une lettre au père d'une de ses victimes, dans laquelle il tentait à nouveau d'atténuer ses responsabilités en chargeant son ex-femme et ses ex-complices.