Dany Leprince retourne en prison pour six mois

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Dany Leprince, 58 ans, avait été arrêté le 21 avril lorsque les gendarmes s'étaient aperçus qu'il avait quitté son domicile de Marmande, dans le Lot-et-Garonne. © PIERRE ANDRIEU / AFP
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avec AFP , modifié à
Dany Leprince, condamnée en 1997 à la réclusion à perpétuité pour un quadruple meurtre, puis libéré sous condition en 2012, n'a pas respecté son assignation à résidence.

Dany Leprince, libéré sous conditions en 2012 après 17 années de réclusion pour un quadruple meurtre qu'il a toujours nié, va retourner en prison pour une durée de six mois pour n'avoir pas respecté son assignation à résidence, selon son avocat.

Liberté conditionnelle. Le tribunal d'application des peines (TAP) d'Agen l'a condamné à une révocation partielle de sa liberté conditionnelle d'une durée de six mois, a indiqué Me Edouard Martial. Autrement dit, Dany Leprince va devoir purger six mois de sa peine avant de pouvoir reprendre le cours de son régime de liberté conditionnelle. Le 29 avril, lors du débat contradictoire au TAP siégeant à la maison d'arrêt d'Agen, le parquet avait requis une révocation partielle de 10 à 12 mois. Les défenseurs de Dany Leprince, eux, avaient plaidé pour un simple "avertissement solennel".

Un "guet-apens". Dany Leprince, 58 ans, avait été arrêté le 21 avril lorsque les gendarmes s'étaient aperçus qu'il avait quitté son domicile de Marmande (Lot-et-Garonne) pour s'installer chez sa nouvelle compagne dans l'Eure-et-Loir. Les gendarmes étaient venus lui notifier un refus d'assister aux obsèques de son père, organisées dans la Sarthe où étaient survenus les meurtres en 1994. Dany Leprince avait été arrêté alors qu'il se trouvait à Agen avec son avocat au Service pénitentiaire d'insertion et de probation (SPIP) pour "s'expliquer" sur son déménagement et une promesse d'embauche, selon Me Martial, qui avait dénoncé un "guet-apens" tendu à son client.

Quadruple meurtre. Dany Leprince était incarcéré depuis lors à la maison d'arrêt d'Agen. Il avait été condamné en 1997 à la réclusion à perpétuité pour les meurtres de son frère, de l'épouse de celui-ci et de deux de leurs filles de 10 et 6 ans, meurtres qu'il a toujours niés. Il avait obtenu en octobre 2012 une libération conditionnelle sous contrôle judiciaire strict, avec notamment port d'un bracelet électronique pendant un an et l'interdiction de s'exprimer publiquement.