Crash d'hélicoptère : le château de la Rivière est-il maudit ?

Le château de la Rivière et son domaine viticole de Fronsac.
Le château de la Rivière et son domaine viticole de Fronsac. © MAXPPP
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En 2002, l'ancien propriétaire du domaine avait lui-même péri dans le crash de son petit avion d'affaires.

L'INFO. James Grégoire et Lam Kok, l'ex-propriétaire et le nouvel acquéreur du château de la Rivière et de son domaine viticole de Fronsac, ont tous deux disparu vendredi dans le crash de leur hélicoptère dans la rivière Dordogne. Une tragédie qui rappelle étrangement le funeste destin d'un précédent propriétaire du domaine, mort en février 2002, dans le crash d'un petit avion d'affaires. Le château de la Rivière est-il pour autant maudit ? Lundi, alors que les opérations d'extraction de l'hélicoptère doivent démarrer, plusieurs cérémonies bouddhistes doivent se tenir entre ses murs.

• Les faits. Vendredi, James Grégoire a pris les commandes d'un hélicoptère Robinson R44 noir et jaune. A son bord, l'homme à qui il a vendu la veille son domaine du château Rivière : Lam Kok, 46 ans, milliardaire chinois qui préside la société Brillant spécialisée dans le négoce de thés prestigieux et l'immobilier de luxe, son fils âgé de 12 ans et un interprète. Au programme, un tour du propriétaire avec le survol des 65 hectares de la propriété et de ses alentours. Mais rien ne s'est passé comme prévu. L'appareil s'est abîmé dans la Dordogne pour une raison qui reste inconnue. Seule la dépouille du fils du nouvel acquéreur, Shun Yu Kok, a été retrouvée dès vendredi soir à l'arrière de l'habitacle disloqué de l'hélicoptère qui gît par sept mètres de fond.

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• "Pas de malédiction".  Ce drame fait écho à une précédente tragédie : la mort en février 2002 de Jean Leprince, ancien propriétaire du domaine, dans le crash d'un Cessna, un petit avion d'affaires bi-moteur. Dans la région on commence à évoquer la malédiction du château de la Rivière alors même que la rumeur prêtait à la veuve du milliardaire chinois l'intention de "purifier le château" par des rites bouddhistes lundi.  "Ceci n'est pas lié au drame que l'on vit", a démenti dans les colonnes de Sud Ouest, Xavier Buffo, le directeur général du château de La Rivière. "C'est une cérémonie traditionnelle quand de nouvelles personnes s'installent dans de nouvelles personnes s'installent dans de nouveaux lieux. Elle aurait eu lieu de toute façon", précise-t-il.  Deux moines bouddhistes arrivés de région parisienne pour l'occasion ont d'ailleurs rejeté ces rumeurs dimanche matin."Le château de La Rivière n'est pas un lieu maudit", ont-ils assuré au quotidien régional.

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• Opération d'extraction. La carcasse de l'hélicoptère devait sortie de l'eau lundi à la mi-journée. "C'est une opération délicate, le but étant de préserver l'intégrité de l'épave et conserver le petit détail qui peut nous donner l'explication sur pourquoi il a chuté, comment il s'est disloqué", a expliqué le colonel Ghislain Réty, commandant du groupement de gendarmerie de la Gironde.  Dans la nuit de dimanche à lundi, un sonar a continuellement sondé les eaux de la Dordogne autour de l'épave, mais aucun des trois disparus n'a été retrouvé. Un hélicoptère devait reprendre lundi son survol de la rivière afin de vérifier qu'aucun d'entre eux ne flotte à la surface loin du point d'impact.