Côtes-d'Armor : un lycéen décède d'une surdose de morphine dans son pensionnat

Le jeune homme, âgé de presque 17 ans, avait été retrouvé inanimé, jeudi vers 7h, par un camarade, dans son lit d'internat du lycée La Fontaine des Eaux.
Le jeune homme, âgé de presque 17 ans, avait été retrouvé inanimé, jeudi vers 7h, par un camarade, dans son lit d'internat du lycée La Fontaine des Eaux. © DENIS CHARLET / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Le jeune homme s'était collé un patch de morphine, disponible uniquement sur prescription médicale et classé dans la catégorie des stupéfiants. 

Un lycéen scolarisé en classe de Première à Dinan, dans les Côtes-d'Armor, est mort d'une surdose de morphine dans son internat, a déclaré mercredi la procureure de la République de Saint-Malo.

"C'est la première fois que l'on voit cela". Le jeune homme, âgé de presque 17 ans, avait été retrouvé inanimé, jeudi vers 7h, par un camarade, dans son lit d'internat du lycée La Fontaine des Eaux. "Les analyses toxicologiques montrent que le décès est dû à une surdose de morphine qui a entraîné une asphyxie", a expliqué la procureure Christine Le Crom.

Selon les premiers éléments de l'enquête, "des patchs de morphine circulaient dans le lycée, pas 50, mais 2 ou 3", a précisé la magistrate, ajoutant que les enquêteurs cherchaient à savoir comment ces patchs, disponibles uniquement sur prescription médicale et classés dans la catégorie des stupéfiants, étaient arrivés entre les mains des élèves. "C'est la première fois que l'on voit cela", souligne-t-elle. Les analyses ont également montré que le jeune homme avait consommé du cannabis, mais "à une dose non létale", précise la procureure.

Un arrêt cardiaque "dans le pire des cas". Selon une pharmacienne, les patchs de morphine sont des anti-douleurs principalement utilisés "dans des cas de cancers ou pour des patients qui présentent des troubles neurologiques". A renouveler toutes les 72 heures, ils agissent immédiatement. "Nous ne les délivrons que sur présentation d'une ordonnance sécurisée faite par un médecin spécialisé, car ils sont considérés comme des stupéfiants", explique-t-elle. "On ne donne que la dose prescrite car ce sont des doses assez fortes", précise la pharmacienne.

Selon elle, un patient intolérant "peut mal réagir, même avec une dose assez faible. Dans le pire des cas, un patch peut provoquer une détresse respiratoire voire un arrêt cardiaque". 

Aucune intention de suicide relevée. Un autre lycéen, qui s'était lui aussi appliqué un patch de morphine, avait renoncé après avoir senti qu'il faisait un malaise. Le lycéen décédé devait "avoir quelques difficultés, peut-être un mal-être", mais "ce n'est pas sur la personnalité de la victime que les enquêteurs investiguent", a indiqué Christine Le Crom, ajoutant qu'aucune intention de suicide n'avait été relevée chez lui.