Corse : un détenu porté absent à la "prison ouverte" de Casabianda

La prison de Casabianda compte 194 places.
La prison de Casabianda compte 194 places. © PASCAL POCHARD-CASABIANCA / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
"Tous les moyens sont engagés pour (le) retrouver à savoir un hélicoptère, des cavaliers de la gendarmerie", a déclaré la procureure de la République, qui estime que "l'évasion n'est qu'une des pistes actuellement investiguée".

Un détenu était activement recherché en Corse mercredi, après avoir été porté absent mardi soir de la "prison ouverte" de Casabianda, en Haute-Corse, un établissement sans murs d'enceinte, unique en France, a-t-on appris de sources concordantes. "L'évasion n'est qu'une des pistes actuellement investiguée", a déclaré la procureure de la République de Bastia, Caroline Tharot, évoquant également la possibilité que l'homme ait pu avoir un malaise en regagnant le centre pénitentiaire.

Un hélicoptère engagé pour retrouver le détenu. Le détenu "n'a pas répondu à l'appel hier à 17h45" mardi, a simplement précisé la magistrate, ajoutant que "tous les moyens sont engagés pour (le) retrouver à savoir un hélicoptère, des cavaliers de la gendarmerie, ou encore des fouilles pédestres". Selon une source proche du dossier, le détenu est âgé de 43 ans.

"Son comportement n'appelait aucun reproche." "Il est pour l'heure inexact d'affirmer que le détenu s'est évadé, l'hypothèse d'un accident sur un domaine de 1.500 ha ne pouvant être encore écartée", a abondé le directeur interrégional adjoint des services pénitentiaires du sud-est, Géraud Delorme. Le détenu "était affecté au centre de détention de Casabianda depuis plus de trois ans et relativement proche de sa fin de peine. Son comportement n'appelait aucun reproche, il était employé au travail pénitentiaire comme le sont la majorité des détenus dans cet établissement", a-t-il poursuivi.

194 places dans la prison, occupées aux deux-tiers par des délinquants sexuels. La prison de Casabianda, dans la commune d'Aleria, s'étend sur 1.500 hectares sans murs d'enceinte, en plaine orientale, à 70 kilomètres au sud de Bastia. L'établissement, qui se veut un modèle en matière de réinsertion, compte 194 places, occupées aux deux-tiers par des délinquants sexuels. Depuis 1949, date de la transformation du bagne en centre de détention, l'établissement n'a connu aucun suicide ou évasion. Les détenus, volontaires, sont supposés être soigneusement sélectionnés et savent qu'à la moindre incartade ils peuvent être renvoyés dans une prison traditionnelle.