Corps trouvé à Bouloc : autopsie mercredi

La joggeuse Patricia Bouchon a disparu le 14 février, en Haute-Garonne.
La joggeuse Patricia Bouchon a disparu le 14 février, en Haute-Garonne. © DR
  • Copié
avec AFP et Reuters et Benjamin Peter, correspondant dans la région , modifié à
Le corps découvert près de Bouloc pourrait être celui de Patricia Bouchon, disparue le 14 février.

Il n'y a plus beaucoup de doutes sur l'identité de la femme dont le corps a été découvert mardi soir, vers 21h30, à Villematier, en Haute-Garonne. Il s'agirait de Patricia Bouchon, qui aurait eu 50 ans récemment, disparue depuis le 14 février lors de son jogging très matinal, à 4h30, à Bouloc, une commune située à 10 kilomètres de Villematier. Elle était secrétaire dans un cabinet d'avocats toulousains et mère de famille.

C'est un chasseur qui a fait la macabre découverte, dans une buse d'écoulement sous une départementale.

L'autopsie du corps retrouvé près de Bouloc 930x620

© BENJAMIN PETER/EUROPE 1

Une autopsie dans l'après-midi

Plus d’une centaine de gendarmes sont déployés sur place, notamment quatre experts de l’institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale de Rosny-sous-Bois, mais aussi des enquêteurs de la Section de recherches de Toulouse. Des plongeurs devaient également se rendre sur place pour chercher des indices sous l’eau.

D'après les experts, plusieurs éléments concordent. La corpulence de la femme retrouvée morte correspondrait à celle de Patricia Bouchon ; et les baskets tout comme les vêtements sombres du corps retrouvé mardi soir correspondraient à ceux de Patricia Bouchon, partie le 14 février dernier pour son jogging.

Des expertises scientifiques et techniques ont débuté dès mardi soir. Un laboratoire mobile a été installé tôt mercredi matin par les enquêteurs. Des analyses ADN devaient notamment avoir lieu pour déterminer précisément s'il s'agit ou non du corps de Patricia Bouchon. L'autopsie du corps doit être réalisé mercredi après-midi.

A 11h, un fourgon mortuaire est arrivé sur place et le procureur de la République devait se rendre sur le lieu de la découverte du corps en milieu de journée.

300 gendarmes mobilisés

Des recherches sur le terrain menées par plus de 300 gendarmes ont permis de découvrir, au début de l'enquête, sur le chemin habituel du jogging de Patricia Bouchon des traces de sang et des effets personnels appartenant à cette femme. Malgré l'allégement du dispositif de recherches, 20 enquêteurs de la gendarmerie continuent de travailler exclusivement sur cette enquête.

Au cours de l'enquête, deux hommes ont successivement été placés en garde à vue pour des "vérifications techniques" avant d'être relâchés. Le premier, un homme d’une quarantaine d’années, avait été arrêté mi-mars à son domicile et placé en garde à vue pendant 35 heures puis relâché. C’est grâce à un travail de recoupement de plusieurs témoignages, et de nombreuses vérifications au cours des dernières semaines, que les enquêteurs avaient pu se mettre sur la piste de cet individu, résidant à Grenade, une commune proche de Bouloc. La présence d’un homme correspondant à cette description avait été signalée dans une voiture, le jour du drame, à proximité du chemin de terre où du sang et une boucle d’oreilles appartenant à la victime ont été retrouvés.

Un autre homme avait été arrêté fin février. Cet individu d'une trentaine d'années n'avait pas été présenté comme un suspect par les enquêteurs. Il avait ensuite été remis en liberté.

Mercredi matin, une nouvelle piste a été évoquée par le journal local La Dépêche. "Les gendarmes s'intéressent à un individu connu pour des agressions sexuelles", notait le quotidien. L'homme, "actuellement incarcéré dans le cadre d'une autre affaire" expliquait le journal, était en Haute-Garonne autour du 14 février. "Il a ensuite été interpellé loin de Toulouse, dans la Sarthe, encore pour une agression sexuelle", assurait alors le quotidien régional avant d'ajouter : "la piste est qualifiée de 'très sérieuse'. Davantage en tout cas que celles qui ont été étudiées par les gendarmes depuis six semaines".

Une piste qui serait en réalité qu'une "hypothèse parmi d'autres", selon le parquet. Le procureur de la République se refuse à tout commentaire supplémentaire, assure Benjamin Peter, correspondant d'Europe 1 dans la région.

Une information judiciaire pour "homicide volontaire" confiée au juge Nicolas Bergougnan a été ouverte à la fin du mois de février par le procureur de la République de Toulouse, Michel Valet.