Un cas de rage dans la Loire, six personnes recherchées

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Un Bull Terrier (photo d'illustration). © JOEL SAGET / AFP
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Julien Pearce et L.H. avec AFP , modifié à
DANGER - Un Bull Terrier est mort de la rage dans l'agglomération de Saint-Etienne. 16 personnes ayant été en contact avec l'animal ont reçu un vaccin antirabique.

C'est un virus mortel qui peut se transmettre par une simple caresse. La rage sème la panique dans la petite commune du Chambon-Feugerolles, dans la Loire, où l'on recherche six hommes d'une trentaine d'années ayant été en contact, entre le 7 et le 16 mai, avec un Bull Terrier mort de la rage. "Nous invitons ces jeunes gens qui ont été vus en contact avec l'animal de couleur blanche et qui l'ont caressé, à entrer en contact sans attendre avec la cellule d'information du public qui a été mise en place", a déclaré Nathalie Guerson, directrice de la Direction Départementale de la Protection des Populations (DDPP) de la Loire. Le numéro à appeler : 04 77 48 47 58.

16 personnes vaccinées, six autres toujours recherchées. Sultan, c'était le nom de ce Bull Terrier de six mois que tout le monde aimait bien caresser au Chambon-Feugerolles, dans l'ouest de l'agglomération de Saint-Etienne. Mais il y a quelques jours, le chien a violemment mordu un parent de son maître. Au total, une vingtaine de personnes ont été identifiées comme ayant été en contact avec l'animal.

Seize personnes ayant été en contact avec le Bull Terrier ont reçu sameid un vaccin antirabique au CHU de Saint-Étienne. "La recherche de six hommes d'une trentaine d'années ayant été vus en contact avec ce chien couleur blanche et qui l'ont caressé se poursuit toutefois", a déclaré samedi à l'AFP Nathalie Guerson, directrice de la Direction Départementale de la Protection des Populations (DDPP) de la Loire.

"Il y a un vrai risque sanitaire". Des affichettes en français et en arabe ont été placardées dans des halls d'immeuble et des lieux publics autour du square Louis Huguet où est domicilié le propriétaire de l'animal. Une réunion d'information devait y avoir lieu en début d'après-midi devant la pharmacie du quartier avec des adultes relais. "Il y a un vrai risque sanitaire. C'est une maladie très dangereuse, qu'on n'arrive pas à guérir une fois qu'elle est déclenchée chez l'être humain", rappelle à Europe 1 Patrick Vieillescazes, directeur de cabinet de la préfète de la Loire.

Introduit illégalement en France. Le chien a contracté le virus en Algérie il y a une dizaine de jours. Pourtant, il était interdit de sortie de territoire. Il faisait l'objet d'un contrôle puisqu'il a été introduit illégalement en France sans avoir été vacciné au préalable. "On a expliqué au propriétaire qu'il devait avoir une surveillance sanitaire. Il ne l'a pas respectée", explique à Europe 1 Sylvie Salacroux, la vétérinaire qui était en charge du suivi de l'animal. "C'est irresponsable de rentrer avec un chien sans examen de santé", rappelle-t-elle.

Le dernier cas en France remonte à 2013. Les cas de rage, comme celui décelé sur ce chien de retour d'un pays où la maladie n'a pas été éradiquée, sont extrêmement rare en France, pays reconnu indemne de la rage depuis 2001. Le dernier cas jusqu'alors recensé par les autorités remontait à 2013, dans le Val-d'Oise. Il concernait un chaton de retour d'un voyage au Maghreb. Le virus est encore très présent dans les pays moins développés, où il tue une personne toutes les 10 minutes.