"Catwoman", la femme qui voulait tuer son mari, condamnée à 8 ans de prison

Laurence Vulsin a évoqué une vie de couple cauchemardesque pour justifier son geste.
Laurence Vulsin a évoqué une vie de couple cauchemardesque pour justifier son geste. © DAMIEN MEYER / AFP
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avec AFP
En 2011 Laurence Vulsin, vêtue de noir et gantée de latex, a tenté de supprimer son mari, conseiller municipal de Valenton dans le Val-de-Marne.

Laurence Vulsin, surnommée "Catwoman" par la presse, a été condamnée mercredi par la cour d'assises du Val-de-Marne à Créteil à huit ans de prison pour avoir tenté d'assassiner son mari qu'elle attendait à leur domicilie, vêtue de noir, un revolver à la main. Ses deux complices, Jean-Noël Naturel et Michel Gallière, tous deux ex-policiers, ont écopé respectivement de cinq ans de prison dont un an avec sursis et cinq ans avec sursis.

Un trio improbable. Laurence Vulsin les avait contactés en 2011 pour faire disparaître son mari, Christian Honoré, conseiller municipal divers droite de Valenton, dans le Val-de-Marne, également assistant parlementaire au Sénat. Mais elle avait finalement décidé de passer à l'acte elle-même dans la nuit du 14 au 15 juin 2011. "Le trio improbable que vous constituez tous les trois, il s'est associé dès avril 2011 avec un objectif: tuer Christian Honoré", avait lancé plus tôt l'avocate générale, qui avait requis dix ans de prison contre la principale accusée. "Ce projet criminel, vous y avez investi de l'énergie, de l'argent", avait-elle ajouté.

Une arme "prête à l'emploi". Pour justifier ce projet, Laurence Vulsin a évoqué une vie de couple cauchemardesque, émaillée de violences verbales et physiques, d'humiliations et de harcèlement.  En 2011, leur situation lui semblait tellement insupportable qu'elle s'était décidée à "éliminer" son mari. Elle avait alors contacté son ami Michel Gallière, garde du corps d'une haute personnalité, qui l'avait mise en relation avec Jean-Noël Naturel. Cet ancien légionnaire reconverti dans le secteur privé lui avait ensuite fourni une arme "prête à l'emploi".

Alors qu'elle attendait son mari cagoulée, vêtue de noir, munie de gants en latex et son revolver à la main, Laurence Vulsin affirme avoir finalement changé d'avis, ne pouvant se résoudre à tuer le père de ses enfants. Mais la cour d'assises du Val-de-Marne a estimé que le "crime était entré dans sa phase d'exécution" et que l'accusée n'avait pas renoncé "librement" à son projet. Le trio risquait la réclusion criminelle à perpétuité.