Jérôme Cahuzac confirme finalement les derniers soupçons qui pèsent sur lui. L'ancien ministre du Budget, déjà visé par une enquête relative à son compte en Suisse, a reconnu devant les juges qu'il savait que son ex-femme possédait un compte dans le paradis fiscal de l'île de Man, révèle Sud Ouest. Un compte ouvert en 1997 et crédité de 2,5 millions d'euros.
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2,5 millions d'euros à l'ile de Man. Ce compte a été découvert dans le cadre des investigations sur la fraude fiscale commise par l'ancien ministre du Budget. En recherchant d'où provenait d'argent de l'ancien ministre socialiste, les enquêteurs ont été conduits jusqu'à l'île de Man. Là-bas, un compte crédité au total de l'équivalent de 2,5 millions d'euros, aurait été ouvert entre 1997 et 2004. C'est que qu'a déclaré Patricia Cahuzac aux juges.
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De l'argent placé dans un paradis fiscal britannique. Selon la commission rogatoire demandée par les juges Van Ruymbeke et Le Loire à la justice britannique, les sommes auraient été placées en majeure partie dans l'immobilier au Royaume-Uni. Des informations confirmant ainsi les aveux de Patricia Cahuzac, l'ancienne compagne de Jérôme Cahuzac.
Cahuzac était-il au courant ? Selon une source proche du dossier, citée par Sud Ouest, Jérôme Cahuzac "connaissait l'existence de ce compte, mais n'y a jamais transféré d'argent, n'en a pas reçu, il ignore ce qui a été fait avec". Reste à savoir d'où provenait l'argent de Patricia Cahuzac. Il pourrait s'agir de recettes commerciales non déclarées de la clinique d'implants capillaires que Jérôme Cahuzac avait fondée avec sa femme.
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Le couple visé par des poursuites. Patricia Cahuzac, médecin dermatologue, a été mise en examen fin août 2013 pour "fraude fiscale" et "blanchiment de fraude fiscale" dans l'enquête sur le compte caché de son ex-mari. Jérôme Cahuzac a quitté le gouvernement le 19 mars, dans la foulée de l'ouverture par le parquet de Paris d'une information judiciaire relative à son compte en Suisse. L'ex-ministre a été mis en examen pour "blanchiment de fraude fiscale" par les juges Renaud van Ruymbeke et Roger Le Loire après avoir reconnu qu'il avait détenu un compte à l'étranger. Ses aveux ont provoqué un scandale politique.