Bygmalion : à qui le tour ?

Trois ex-dirigeants de Bygmalion ont été mis en examen mercredi.
Trois ex-dirigeants de Bygmalion ont été mis en examen mercredi. © MaxPPP
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Alain Acco et Noémi Marois , modifié à
JUSTICE - D'autres personnes pourraient être inquiétées après la mise en examen mercredi des trois dirigeants de Bygmalion.

Après Bastien Millot, Guy Alvès et Franck Attal, qui sera mis en examen dans l’affaire Bygmalion ? L’UMP peut trembler. Certaines des personnalités politiques de l’opposition pourraient être inquiétées dans cette affaire où un système de fausses factures avait été mis en place lors de la campagne présidentielle de 2012 entre la société d’événementiel et l’UMP.

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Déjà de nombreuses preuves.Les juges pourraient agir vite car ils ont déjà des preuves comptables : 18 millions et demi de fausses factures, des frais de meeting transformés en conventions. L'objectif aurait été pour l'UMP de ne pas dépasser le seuil de frais campagne fixé par la loi. Les juges ont également les aveux accablants des anciens responsables de Bygmalion. Guy Alvès a confirmé le maquillage des comptes de campagne. Bastien Millot a pointé du doigt "certains responsables politiques" de la campagne. Franck Attal, ex-patron d'Event and Cie, filiale événementielle de Bygmalion, a finalement été mis en examen pour "faux et usage de faux".

Interdiction de rentrer en contact avec les responsables politiques. En prévision de l'étape suivante, les juges ont interdits aux trois mis en examen de rentrer en contact avec les autres acteurs du dossier : les directeurs de campagne Guillaume Lambert et Jérôme Lavrilleux mais aussi l'ancien directeur général de l'UMP, Eric Cesari, et sa directrice financière de l'époque. Ils ont aussi l'interdiction de rencontrer Nicolas Sarkozy et Jean-François Copé. De là à penser que ces personnalités auront bientôt à s'expliquer devant le juge, il n'y a qu'un pas. 

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