Bobigny : un agent municipal soupçonné d'avoir aidé un braqueur en cavale

En mars 2014, le parti centriste avait arraché la mairie aux communistes, au pouvoir depuis près d'un siècle.
En mars 2014, le parti centriste avait arraché la mairie aux communistes, au pouvoir depuis près d'un siècle. © Capture d'écran Google Street View
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Un agent municipal de Bobigny a été mis en examen jeudi pour possible complicité avec un braqueur en cavale.

Un chargé de mission à la mairie UDI de Bobigny a été mis en examen jeudi par un juge d'instruction parisien à l'issue de sa garde à vue : l'homme, chargé de mission en logistique et transport, est soupçonné d'avoir aidé un des auteurs d'un braquage sanglant à Orly en 2011, en lui prêtant un véhicule municipal. 

Demande de radiation définitive. Le malfaiteur, Jaroslaw Gruzska, se trouvais en effet au volant d'une voiture municipale lorsqu'il a été arrêté par les forces de l'ordre vendredi 20 janvier dans le 16eme arrondissement parisien. L'homme est un "ami d'enfance" de l'agent municipal, par ailleurs "très défavorablement connu des services de police". Selon une autre source policière, une perquisition a été menée lundi à la mairie de Bobigny. Le chargé de mission a été "immédiatement suspendu à titre conservatoire", a indiqué un porte-parole de la municipalité, qui a saisi la commission de discipline d'une demande de radiation définitive.

Plusieurs antécédents. En mars 2014, le parti centriste avait arraché la mairie aux communistes, au pouvoir depuis près d'un siècle. Quelques mois après l'élection, la nouvelle municipalité avait été critiquée pour avoir recruté comme chargée de mission l'épouse d'un des membres du "gang des Barbares". Le premier adjoint Christian Bartholmé et son bras droit ont depuis été condamnés en janvier 2016 pour des "violences en réunion" sur une élue qu'ils accusaient d'avoir déstabilisé la mairie en révélant cette embauche. Christian Bartholmé a fait appel de sa condamnation. "L'entourage du maire est de nouveau mis en cause, et de simples mesures conservatoires ou d'esquive par une énième plainte pour diffamation ne suffiront pas à rétablir la confiance et la sérénité", a réagi dans un communiqué le PCF de Bobigny, jugeant "très graves" les charges qui pèsent sur l'agent communal.