Bizutage: les étudiants exclus de Dauphine

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La section disciplinaire de l'université Paris-Dauphine a prononcé jeudi une exclusion définitive d'un étudiant de l'établissement, une autre exclusion pour quatre ans et deux pour trois ans, après le bizutage d'un étudiant survenu en octobre, a-t-on appris de source proche du dossier.

Dans cette affaire, ces personnes exclues étaient membres d'une association étudiante de Dauphine et avaient été mises en examen fin novembre pour violences volontaires en réunion avec arme. Ces étudiants ont comparu jeudi devant la section disciplinaire de Paris-Dauphine, qui a prononcé une exclusion définitive de l'établissement, une autre pour une durée de quatre ans et deux dernières exclusions pour trois années, a détaillé à l'AFP la source proche du dossier.
Selon un décret du 13 juillet 1992, elles étaient passibles de sanctions allant du simple avertissement à l'exclusion définitive de tout établissement public de l'enseignement supérieur.

Les quatre membres de l'association étudiante "Jeune association pour la promotion des activités à Dauphine" (Japad) avaient été mis en examen dans le cadre d'une enquête sur le bizutage d'un étudiant en licence, qui avait eu des lettres de sang gravées dans le dos fin octobre. Elles encourent trois ans de prison et 45.000 euros d'amende.

L'étudiant avait été agressé lors d'une réunion de recrutement de l'association Japad, "au cours de laquelle "un des membres, sous l'emprise de l'alcool, à l'aide d'un instrument qui semble être une capsule de bouteille, (lui) a gravé sur le dos les lettres 'Japad'", selon le président de Dauphine Laurent Batsch. La victime avait porté plainte au commissariat d'Asnières (Hauts-de-Seine) le 26 octobre et la plainte transférée au parquet de Paris le 7 novembre.