Bébés congelés : une mère récidiviste jugée aux assises

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Jean-Luc Boujon avec
Condamnée pour infanticide en 2002, Audrey Chabot, 34 ans, avait récidivé à sa sortie de prison. Elle comparait à partir de vendredi, devant la cour d'assises de l'Ain et risque la perpétuité.

Elle venait de sortir de prison après un premier infanticide commis en 2002. Une mère de 34 ans comparaît une nouvelle fois, à partir de vendredi, devant la cour d'assises de l'Ain pour deux autres meurtres de nouveau-nés, découverts en mars 2013 par son compagnon, à Ambérieu-en-Bugey. Comment cette jeune maman a-t-elle pu récidiver ? C’est bien la question qui animera en creux ce procès.

Elle récidive deux fois à sa sortie de prison. Il faut dire qu’Audrey Chabot a déjà fait de la prison pour avoir tué un premier bébé. Nous sommes en 2002. La jeune femme a 22 ans et accouche clandestinement dans ses toilettes avant de noyer le nouveau-né. Elle le cache ensuite dans une maison en ruine avec la complicité de sa mère. Reconnue coupable d’infanticide, la jeune femme est condamnée à 15 ans de prison. Elle en sort au bout de huit ans, du fait des réductions de peine. Quelques mois plus tard, elle replonge : en 2011 et 2012, elle tue deux nouveaux bébés qu’elle a mis au monde.

L’absence d’un suivi en question. Pour Michel, son voisin et ami, quelque chose n’a pas fonctionné après sa sortie de prison. "Je me suis demandé comment il était possible que quelqu’un qui avait déjà fait ça ne soit pas suivi à sa sorti. Il n’y a eu aucun suivi psychologique ou gynécologique, ne serait-ce que pour lui proposer un moyen de contraception du fait de son problème d’infanticide. Cela aurait du être évité", déplore-t-il au micro d’Europe 1.  

L’avocat d’Audrey Chabot explique pour sa part qu’après le premier infanticide et la prison, la jeune femme ne s’estimait plus digne d’être mère. Elle a en tout cas réussi à cacher ses deux grossesses pendant à tout son entourage, y compris à son compagnon. Elle risque aujourd’hui la prison à perpétuité. Le verdict est attendu pour le 6 mars.

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