Aulnay-sous-Bois : affrontements entre des jeunes et la police, trois interpellations

Trois personnes ont été interpellées samedi soir. (Image d'illustration)
Trois personnes ont été interpellées samedi soir. (Image d'illustration) © FRED TANNEAU / AFP
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avec AFP , modifié à
Selon la police, un véhicule de police a été détérioré et plusieurs voitures incendiées. Les policiers auraient également été la cible de jets de projectiles.

Des affrontements entre les jeunes et la police ont eu lieu samedi soir à Aulnay-sous-Bois en Seine-Saint-Denis, où trois personnes ont été interpellées après l'attaque d'une caméra de vidéo-surveillance, a-t-on appris dimanche de source policière.

Plusieurs voitures incendiées. Selon la police, des fonctionnaires auraient été la cible de jets de projectiles sur la place du Cap, lieu de l'arrestation brutale du jeune Théo en février, alors qu'ils intervenaient pour arrêter "un groupe d'individus qui tentaient de scier un poteau supportant une caméra de vidéo-surveillance", vers 21h. Un véhicule de police a été détérioré et plusieurs voitures incendiées, selon cette même source, qui a précisé que des "complices étaient en fuite". La veille, un lampadaire supportant une caméra de vidéo-surveillance avait été découpé à la tronçonneuse dans la ville voisine d'Epinay-sur-Seine. 

Un collectif dénonce une "nouvelle bavure policière". Dans un communiqué, le collectif citoyen aulnaysien "La révolution est en marche" a dénoncé une "nouvelle bavure policière à Aulnay-sous-Bois" ayant débouché sur le placement en garde à vue de l'un de ses membres fondateurs, Hadama Traoré. "Hier à 21h, après être sortis d'un spectacle au Nouveau CAP dans le quartier de la Rose des vents, une intervention de police dégénère et Hadama Traoré s'interpose en tant que médiateur entre les jeunes et des policiers surexcités. Les policiers s'en sont pris à lui, lui tirant dessus à trois reprises dans le dos et à la jambe. Des médiateurs municipaux présents avec Hadama ont également essuyé des tirs de gaz lacrymogène", écrit ce collectif.

"Incitation à l'émeute et à la rébellion". Dimanche, Hadama Traoré "s'est rendu au commissariat d'Aulnay-sous-Bous pour déposer une plainte pour violence et a été placé en garde vue", ajoute le collectif, réclamant "de pouvoir visionner les caméras de la ville" et promettant "une grande mobilisation". Selon une source policière, Hadama Traoré a été placé en garde à vue pour incitation à l'émeute et à la rébellion. Dimanche soir, sa garde à vue a été levée, tout comme celles des trois jeunes interpellés samedi soir, a appris l'AFP de source judiciaire.

Fin février, la cité des 3.000 avait été le théâtre de l'interpellation violente de Théo, 22 ans, victime d'un viol présumé. Cette affaire a eu un retentissement considérable et a donné lieu à plusieurs nuits de violences urbaines.