Attentats du 13-Novembre : les frères Clain visés par un mandat d'arrêt

Les juges espèrent boucler l'instruction sur les attaques à Paris et à Saint-Denis en septembre 2019.
Les juges espèrent boucler l'instruction sur les attaques à Paris et à Saint-Denis en septembre 2019. © AFP
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avec AFP , modifié à
La voix des frères Clain avait été identifiée dans la revendication de l'État islamique après les attentats du 13-Novembre en région parisienne.

Les juges d'instruction antiterroristes chargés de l'enquête sur les attentats du 13 novembre 2015 à Paris et Saint-Denis ont récemment délivré des mandats d'arrêt à l'encontre des frères Clain, deux Français partis rejoindre l'État islamique en Syrie dont les voix avaient été rapidement identifiées dans la revendication du groupe terroriste, a-t-on appris lundi par un avocat de parties civiles. Selon franceinfo, ces mandats d'arrêt ont été émis le 27 juin.

Instruction bouclée en septembre 2019 ? Cette annonce a été faite par les magistrats lundi lors d'une réunion d'information des rescapés et proches de victimes des attaques perpétrées contre des terrasses et la salle du Bataclan à Paris et au Stade de France à Saint-Denis, qui avaient fait 130 morts au total. Au cours de cette réunion, qui s'est tenue à l'École militaire à Paris, les juges ont également indiqué qu'ils espéraient boucler l'instruction en septembre 2019, a rapporté l'avocat de l'association française des victimes du terrorisme (AFVT), Antoine Casubolo Ferro.

Deux vétérans du djihad. Fabien Clain avait été rapidement identifié comme la voix du message sonore du groupe EI diffusé au lendemain des attaques perpétrées par trois commandos d'hommes revenus de Syrie. Son frère Jean-Michel a été identifié dans les Anasheeds - chants religieux - de l'enregistrement. Vétérans du djihad, ils sont dans le viseur des services antiterroristes depuis des années et se trouvent toujours probablement en Syrie, selon les enquêteurs.

Selon Me Casubolo Ferro, les juges d'instruction ont décidé de délivrer ces mandats d'arrêt internationaux après avoir analysé la revendication, qui évoquait aussi un attentat dans le 18ème arrondissement de Paris. Or, ce dernier n'a pas eu lieu, ce qui mène les magistrats à penser que les frères Clain étaient au courant des préparatifs des attentats.