Attentat à Nice : "un mode opératoire extrêmement difficile à contrer", juge l'ancien patron du GIGN

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C.C. , modifié à
Après l'attentat de Nice, l'ancien directeur du GIGN évoque un "mode d'action connu mais qui est hélas une nouveauté pour la France". 

Au moins 84 personnes ont été tuées jeudi soir dans un attentat à Nice, lorsqu'un camion a foncé sur la foule qui assistait au feu d'artifice sur la Promenade des Anglais. Pour Frédéric Gallois, ancien patron du GIGN, les forces de l'ordre ont été confrontées à un "mode opératoire extrêmement difficile à contrer". "Les terroristes vont s'adapter aux dispositifs de sécurité", a-t-il réagi sur Europe 1 vendredi matin.

Un mode d'action imprévisible. "L'année dernière en Israël, il y a eu une cinquantaine d'attaques, de ce qu'on appelle attaque au véhicule bélier. C'est un mode d'action connu mais qui est hélas une nouveauté pour la France", observe-t-il. "C'est un mode opératoire qui correspond aux consignes de l'Etat islamique. C'est un mode d'action qu'on appelle de substitution. A défaut d'arme lourde, à défaut d'explosif, l'Etat islamique explique qu'il faut utiliser ces véhicules pour essayer d'écraser le maximum de victimes". 

Un camion sur la "Prom" ? En prévision des feux d'artifice du 14-Juillet, la circulation avait été interdite sur la Promenade des Anglais. Comment alors, ce camion a-t-il pu s'y introduire ? "L'enquête va dire s'il y a eu des failles dans le dispositif de contrôle, de jalonnement et de protection de la foule", explique l'ancien directeur du GIGN. "Mais il faut reconnaitre hélas que ces modes d'action de substitution sont extrêmement difficiles à contrer. Ça n'aurait pas été ici, ça aurait été ailleurs, il faut l'avouer. Les terroristes agissent de manière protéiforme, imprévisible et vont s'adapter aux dispositifs de sécurité", rappelle-t-il.