L'incroyable simulation du beau-père assassin

Antoine avait disparu le 28 janvier 2015  à Gonnehem 1280
Antoine avait disparu le 28 janvier 2015 dans le Nord-Pas-de-Calais. © DR
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R.D avec Guillaume Biet , modifié à
Le beau-père d'Antoine Dupont, très investi dans les recherches de l'adolescent disparu un an plus tôt, a reconnu mercredi le meurtre du garçon.

Il a fini par avouer. Marc Demeulemeester, le beau-père d’Antoine Dupont disparu depuis le 28 janvier 2015, a reconnu devant les gendarmes le meurtre du lycéen de quinze ans.

Un drame familial. Écroué, le beau-père a été mis en examen pour assassinat. Il a avoué avoir étranglé le jeune garçon dans son sommeil, avec un fil de fer. Un geste parfaitement prémédité et motivé par la relation conflictuelle qui l'opposait au fils de sa nouvelle compagne. Les tensions étaient à ce point invivables, que le beau-père a fini par commettre l'irréparable. Selon les informations d’Europe 1, il réfléchissait depuis plusieurs mois à la manière dont il pouvait se débarrasser de cet adolescent qu’il ne supportait plus.

Découverte du corps. C’est sur ses indications que le cadavre du garçon a finalement été retrouvé mercredi matin, au fond du canal de Beuvry, près de Gonnehem dans le Pas-de-Calais. "Le corps a été retrouvé à l'endroit indiqué. Qui d'autre pouvait savoir, si ce n'est lui ?", a indiqué le procureur de la République de Béthune au Figaro. Il aurait été lesté avec des parpaings et couvert d'un filet pour éviter qu'il ne remonte à la surface.

Un véritable rebondissement. L’année dernière, après la disparition d'Antoine, l’homme s’était montré particulièrement actif lors des battues, et ce aux côtés d’autres membres de la famille, d’amis et de voisins. À l’époque Marc Demeulemeester avait même répondu aux questions de France 3 Nord-Pas-de-Calais, se présentant comme celui qui avait pris la tête des recherches : "Le but c'est d'essayer de trouver un indice, quelque chose qui permette à la gendarmerie de s'orienter vers une piste ou une autre". Et d’ajouter : "Avec sa maman, on fait même nous-même des petits ratissages." Au micro d'Europe 1 il affirmait : "Même si cela n'aboutit pas, on cherchera ailleurs, on fera autre chose, on ne laisse pas tomber!"

Les gendarmes avaient bien quelques soupçons, mais sans véritablement réussir à concrétiser cette piste. En effet, le beau-père était la dernière personne à avoir vu l'adolescent. Finalement, c’est un groupe d’enquêteurs spécialement dédiés à cette affaire qui, après avoir repris l’enquête à zéro, a fini par démasquer l’individu.