Arrêté au Mali, un djihadiste français écope de six ans ferme

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avec AFP , modifié à
Ce Français de 27 ans a été condamné mardi par la cour d'appel de Paris. Il avait été arrêté en novembre 2012, alors qu'il tentait de rejoindre les groupes djihadistes du Nord Mali.

En première instance, le 9 juillet 2014, il avait été condamné à 4 ans de prison. Mardi, Ibrahim Ouattara, un Français d'origine malienne de 27 ans, a finalement été condamné à six ans d'emprisonnement par la cour d'appel de Paris. Ce candidat au djihad avait été arrêté en novembre 2012 au Mali, alors qu'il tentait de rejoindre des groupes islamistes qui s'étaient emparés du nord du pays. C'est le parquet, qui avait requis deux ans de prison de plus en première instance, qui avait fait appel.

Candidat au djihad en récidive. Déjà en mars 2014, Ibrahim Ouattara avait été condamné à une peine de sept ans pour avoir vainement tenté en 2009 et 2010 de gagner des maquis djihadistes au Pakistan, en Afghanistan ou en Somalie, sans jamais y parvenir. Il avait été arrêté à Sévaré dans le centre du Mali, alors qu'il était en liberté sous contrôle judiciaire dans le cadre de cette première affaire.

Deux autres hommes : une condamnation, une relaxe. Khalifa Dramé, un Franco-Sénégalais qui avait donné son passeport à Ibrahim Ouattara et projetait de le rejoindre au Mali, a été condamné pour sa part à quatre ans ferme. Il avait écopé de 30 mois ferme en première instance.

La cour a prononcé le maintien en détention des deux hommes et a confirmé la relaxe d'un troisième homme, Hakim Soukni, qui comparaissait libre. A l'audience début février, l'avocat général avait requis six ans ferme contre Ibrahim Ouattara et quatre ans chacun contre les deux autres prévenus.

"Je persisterais dans cette voie". Ibrahim Ouattara a refusé, en première instance comme en appel, l'assistance d'un avocat. Il avait expliqué devant le tribunal correctionnel qu'après une enfance chaotique, de père inconnu, maltraité par sa mère et placé en foyer, il avait "toujours été à la recherche de quelque chose".

Jusqu'à sa rencontre avec l'islam, cette religion dans laquelle il a "trouvé toutes les réponses à (ses) questions". Il avait ensuite dit avoir trouvé "sur internet" les réponses à son questionnement sur le djihad. "La lutte armée est nécessaire. Si on ne m'apporte pas la preuve du contraire, je persisterai dans cette voie", avait-il conclu.

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