Argelès-sur-Mer : un camping évacué et 70 gendarmes mobilisés à cause d'une fausse alerte à la bombe

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Guillaume Biet , modifié à
Un homme a déclenché mardi une fausse alerte à la bombe dans un camping des Pyrénées-Orientales, dans lequel se trouvait son ex-compagne, selon une information d'Europe 1.

Belle frayeur pour des centaines de vacanciers dans l'un des plus grands campings d'Argelès-sur-Mer, près de Perpignan. Ils ont dû être évacués durant plusieurs heures mardi après-midi à cause d'une alerte à la bombe visant leur camping, a appris Europe 1 de sources policières, confirmant une information de L'Indépendant.

Coup de fil menaçant. Vers 14 heures, le responsable du camping a reçu un coup de téléphone d'un homme affirmant avoir posé une bombe sur le site, qui explosera dans trois heures. Et il rapproche en disant : "Inch'Allah" (Si Dieu le veut).

La menace est prise très au sérieux par les gendarmes, dans le contexte actuel de menace terroriste, et quelque "500 à 600 personnes" sont évacuées du camping, selon les informations d'Europe 1. "On ne peut pas se permettre de considérer cet appel comme farfelu", justifie le patron des gendarmes des Pyrénées-Orientales, le colonel Guillaume Poumeau de Lafforest. "Nous avons débuté un ratissage des 500 bungalow, un par un, pour s'assurer qu'il n'y avait aucun engin explosif", précise-t-il au micro d'Europe 1.

Un chien renifleur mobilisé. 70 gendarmes sont déployés dans le secteur, un hélicoptère est mobilisé pour aller chercher à Montpellier un chien spécialiste dans la détection d’explosifs. Un dispositif très coûteux. De son côté, la mairie ouvre un gymnase pour accueillir les vacanciers délogés. Le camping est fouillé, et chaque mobil-home inspecté. Aucune bombe n'est retrouvée.

En conflit avec son ex-compagne. En parallèle, l'auteur du coup de téléphone est identifié et localisé à l'autre bout de la France, à Rouen. Arrêté, il a été placé en garde à vue, a appris Europe 1. En raison de son état psychologique, il a été hospitalisé sous contrainte. D'après les premiers éléments de l'enquête, l'homme a agi sur fond de conflit avec son ex-compagne et sa fille, toutes deux en vacances dans le camping visé. Le parquet de Rouen est en charge de l'enquête.