Arche de Zoé : 2 ans avec sursis pour Breteau et Lelouch

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avec AFP , modifié à
JUSTICE - Le président de L'Arche de Zoé et sa compagne ont été condamnés vendredi en appel à deux ans de prison avec sursis.

Eric Breteau et Emilie Lelouch ne retourneront pas derrière les barreaux. Le président de L'Arche de Zoé et sa compagne ont été condamnés vendredi en appel à deux ans de prison avec sursis. Ces derniers avaient tenté en 2007 d'exfiltrer du Tchad vers la France 103 enfants présentés comme des orphelins du Darfour. La cour d'appel de Paris a aussi relaxé le logisticien de l'association, Alain Péligat. 

Une peine plus clémente qu'en première instance. Eric Breteau, 43 ans, et Emilie Lelouch, 37 ans, étaient poursuivis pour escroquerie, exercice illicite de l'activité d'intermédiaire à l'adoption et tentative d'aide à l'entrée ou au séjour de mineurs en situation irrégulière. En première instance, en février 2012,  le couple avait été condamné à trois ans de prison, dont un avec sursis. Ils avaient également écopé à l'époque de 50.000 euros d'amende.

Les faits reprochés. Le 27 octobre 2007, accusés de tentative d'enlèvements par les autorités locales, sept membres de l'association de l'Arche de Zoé sont arrêtés dans l'est du Tchad, en Afrique centrale, alors qu'ils s'apprêtaient à emmener en France 103 enfants. En France, l'association avait perçu à l'époque plusieurs milliers d'euros auprès de dizaines de personnes auxquelles était promise l'arrivée, sinon l'adoption, d'un orphelin originaire de la province soudanaise du Darfour, ravagée par une guerre civile et limitrophe du Tchad.

Mais sur place, les enfants pris en charge par l'association, supposément originaires du Darfour, étaient en fait, dans certains cas, des enfants tchadiens non orphelins. Ils étaient recueillis sur place au motif de leur prodiguer soins et éducation dans un orphelinat supposé être construit. L'enquête de police a établi que les chefs de village qui accompagnaient les enfants dans les centres locaux étaient rémunérés par l'Arche de Zoé. Le jour de l'opération d'évacuation avortée vers la France, les enfants avaient été maquillés et pourvus de faux bandages. Le projet avait été dissimulé autant aux autres ONG présentes au Tchad qu'aux autorités des deux pays. Et le département de la Marne, où devait atterrir l'avion transportant les enfants devait atterrir, à Vatry près de Reims, ignorait tout du projet réel.

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