Agnès : le lycéen de 17 ans a avoué

Agnès avait disparu mercredi. Son corps a été retrouvé calciné vendredi.
Agnès avait disparu mercredi. Son corps a été retrouvé calciné vendredi. © Groupe de soutien Facebook
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BP avec AFP , modifié à
Il aurait tué de "façon extrêmement violente et brutale" la collégienne selon le procureur.

Le principal suspect du meurtre d'Agnès, la collégienne de 13 ans dont le corps calciné a été retrouvé vendredi soir a été mis en examen samedi pour assassinat et viol. Le lycéen de 17 ans a avoué avoir violé, tué, puis brûlé la jeune fille, selon le procureur de la République de Clermont-Ferrand, Jean-Yves Coquillat. Il a détaillé les informations dont les enquêteurs disposent. Agnès "a été tuée de façon extrêmement violente et brutale", a ajouté le procureur, insistant sur la préméditation de l'acte, pour lequel le lycéen s'était muni d'"objets", sans en préciser la nature. La mort de la jeune fille remonte à mercredi, date de sa disparition.

"Il a reconnu les faits sans s'expliquer sur ses motivations pour l'instant... La vérité est évolutive, il a fait de très longues déclarations depuis sa dénégation totale, mais pas d'explication cohérentes sur les faits", a expliqué le procureur de la République de Clermont-Ferrand, Jean-Yves Coquillat, ajoutant que le mineur était "très froid et sans émotion". Avant de se présenter à la presse, visiblement marqué, le procureur a rencontré durant près d'une heure les parents d'Agnès, selon l'envoyé spécial d'Europe 1.

"Il respectait son contrôle judiciaire"

Le jeune homme, originaire de Nîmes dans le Gard, était scolarisé dans le même établissement que sa victime, le collège-lycée cévénol du Chambon-sur-Lignon, un établissement privé réputé. En août 2010, il avait été mis en examen pour agression sexuelle sur une mineure dans le Gard. Il avait ensuite effectué quatre mois de détention provisoire avant d'être placé sous contrôle judiciaire, fin 2010. Il est en attente de son procès dans cette affaire.

"Il avait un contrôle judiciaire qu'il respectait. Il était suivi par un psychiatre, puis un psychologue dans l'établissement", a-t-il ajouté, insistant sur le fait que le lycéen avait été jugé réinsérable dans l'établissement.

Vendredi, le lycéen avait effectué des "aveux partiels" aux enquêteurs. Il "a expliqué où se trouvait le corps. Le corps est calciné, il se trouve à l'endroit désigné", une zone boisée escarpée, avait indiqué vendredi le procureur du Puy-en-Velay, René Pagis. Il avait seulement indiqué avoir "bousculé" la jeune fille.

"Un garçon calme, sans histoire"

L'adolescent a vécu "toute son enfance" à Nages-et-Solorgues (Gard), selon le maire de cette commune de 1.300 habitants située à l'ouest de Nîmes. "Je suis tombé des nues quand la gendarmerie me l'a appris ce matin", a affirmé l'élu, Jean-Baptiste Esteve, précisant qu'il connaissait "très bien" les parents du jeune homme, "des gens adorables, estimables et gentils", pour qui "c'est fini" depuis la mise en examen de leur fils.

Quant au suspect, c'est un "garçon calme, sans histoire, comme tous les adolescents", a-t-il précisé. Issu d'un milieu "normal" avec un père professeur, une mère comptable et deux soeurs, le jeune homme avait été "sevré" de son "problème de stupéfiants" "depuis son passage en maison d'arrêt", selon le procureur, et "il ne consommait pas d'alcool dans l'établissement"..