Disparition d'Estelle Mouzin : l'ex-épouse de Fourniret entendue

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avec CT , modifié à
Monique Olivier, l'ex-femme de "l'Ogre des Ardennes", a été extraite de sa cellule pour être auditionnée par les enquêteurs dans ce dossier de disparition vieux de 12 ans. 

L'ombre de Michel Fourniret continue de planer sur l'affaire Estelle Mouzin. Douze ans après la disparition de la fillette de 9 ans, en 2003, à Guermantes, en Seine-et-Marne, l'ex-femme du pédophile Michel Fourniret a été extraite mercredi de sa cellule du quartier des longues peines de la prison des femmes de Rennes. Selon Ouest-France, qui révèle l'information, Monique Olivier a été entendue au commissariat de Rennes par les enquêteurs de la PJ de Versailles, en charge du dossier. 

Un mensonge aux policiers. Selon nos informations, cette audition a été motivée par de nouveaux éléments obtenus par les enquêteurs, émanant de déclarations présumées de Monique Olivier en prison. Celle-ci aurait raconté avoir menti à la police en fournissant un alibi à Michel Fourniret le jour de la disparition d'Estelle Mouzin.

De son côté, Michel Fourniret a toujours dit qu'il était chez lui en Belgique le soir de la disparition d'Estelle Mouzin. Et qu'il avait passé, de son domicile, un coup de téléphone à son fils, vers 20 heures. Ce qui, matériellement, rend impossible sa présence, deux heures plus tôt, à 300 kilomètres de là, en Seine-et-Marne.

Un faisceau de présomptions. Cette audition ne s'est cependant pas montrée concluante et Monique Olivier a été ramenée dans sa cellule. Mais Michel Fourniret reste une piste sérieuse pour les policiers. Et pour cause, il y a depuis longtemps un faisceau de présomptions, comme la photo et le reportage sur Estelle Mouzin, retrouvés dans l'ordinateur de Michel Fourniret, ou encore son lapsus troublant pendant son procès en 2008, où il cite Estelle à la place d'une autre victime, et enfin sa connaissance de la Seine-et-Marne, où il a séjourné plusieurs fois.

Des analyses ADN non concluantes. A l'automne 2013, une expertise ADN menée sur des milliers de poils et cheveux prélevés dans le véhicule de Michel Fourniret n'avait pas permis d'y déceler une trace génétique d'Estelle Mouzin. Mais le parquet de Meaux, où l'affaire est instruite, avait assuré que le dossier Mouzin n'était pas clos en soulignant qu'une équipe de la PJ de Versailles travaillait toujours sur cette affaire.

Près de deux ans après, l'audition de Monique Olivier, mercredi, en est une nouvelle preuve.