Accident de Puisseguin : dans le village du chauffeur routier, la tristesse et l'incompréhension

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Ariane Lavrilleux à Saint-Germain-de-Clairefeuille avec CPR , modifié à
Pour les proches endeuillés du chauffeur routier rien n'indique que celui-ci est en cause.
TÉMOIGNAGE

Après avoir vu le camion calciné vendredi à Puisseguin, le père du chauffeur routier est rentré au village de Saint-Germain-de-Clairefeuille, paralysé par la tristesse. Sa belle-fille a perdu son compagnon mais aussi son fils dans l'accident. Europe1 les a rencontré.

"Pas de mots". Les mains tremblantes, Michel enlace autant qu'il s'effondre sur les épaules de sa belle-fille, Stéphanie, qui a perdu son compagnon et son fils de trois ans. "Il n'y a pas de mots pour ce que l'on ressent. Perdre deux membres qu'on aime, d'un coup, c'est terrible",  déclare-t-elle au micro d'Europe 1, dévastée.

"Je souhaite aussi dire qu'avant de dire que le chauffeur est en tort faut savoir réellement qu'elle est la cause de cet accident", insiste-t-elle, la voix étouffée par les pleurs. "On ne peut pas dire des choses avant d'avoir la vérité de l'enquête", ajoute le père, en sanglots qui précise : "Nous remercions les autorités sur place, les secours et les grands moyens employés".

Routiers de père en fils. Dans ce village d'agriculteurs, tous connaissait la société de routiers dans laquelle travaillait le chauffeur tué : on y était routier de père en petit-fils et la réputation de sérieux de l'entreprise n'était plus à faire. "C'est l'incompréhension de ce qui a pu arriver. C'est une famille qui était prête, le samedi, le dimanche, à vérifier leurs camions, à travailler dessus s'il manquait une lumière. C'était du véhicule très bien entretenu, très beau", témoigne un voisin au micro d'Europe 1 .

Une veillée lundi. Pour rendre hommage à la famille décimée, les habitants ont rendez-vous lundi soir pour une veillée de prières à l'église du village.