Une stèle commémorative, un statut de citoyen d’honneur de la ville… la commune de Bezons dans le Val d’Oise avait honoré en grande pompe le Palestinien Majdi Irhima Al-Rimawi. Le tribunal de Cergy a pourtant ordonné mardi à la commune de revenir sur ces décisions, rapporte le site Inews. La raison? Al-Rimawi a été condamné à 80 ans de prison pour avoir participé à l’assassinat d’un ministre israélien en 2001.
Un mois pour retirer la stèle. Le tribunal laisse donc un mois à la ville de Bezons pour annuler le titre de citoyen d’honneur et pour retirer la plaque commémorative. Le tribunal s’est justifié en avançant que la mise à l’honneur de ce Palestinien est "susceptible de porter atteinte à l’ordre public" tout en n’étant pas "justifiée par un intérêt local". La ville de Bezons a annoncé "regretter cette décision".
Fruit d’un jumelage avec une ville palestinienne. En février 2013, la mairie de Bezons avait décidé d’honorer Majdi Irhima Al-Rimawi alors qu’il avait été condamné à de la prison pour avoir participé à l’assassinat en 2001 de Rehavam Zeevi, ministre du Tourisme israélien.
Le maire de la commune avait alors justifié cette décision en avançant sa « solidarité » avec les habitants de West-Bani-Zaïd, ville de Cisjordanie avec laquelle Bezons est jumelée. L’ancienne maire de cette commune palestinienne, Fathiya Irhima-Barghouti, est même l’épouse du terroriste honoré.
Terroriste ou victime de l’occupation ? Le Congrès juif européen (CJE) avait à l’époque dénoncé dans un communiqué "une décision scandaleuse et terrifiante" et le fait que le maire de Bezons présente Al-Rimawi comme une "victime de l’occupation".
Dominique Lesparre, le maire, avait défendu sa décision, en expliquant qu'elle s'inscrivait dans une démarche "plus large" de soutien à la cause palestinienne. Il avait alors mis en avant des "actions concrètes d’aide au développement".
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