Trois policiers accusés de viol aggravé

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avec Brigitte Rénaldi , modifié à
Une prostituée accuse les fonctionnaires d’avoir abusé d’elle alors qu’elle racolait à Nice.

La jeune femme a 26 ans, elle habite Toulon, mais c’est à Nice qu’elle se prostitue. Là où personne, dit-elle, ne la connaît. A deux heures du matin, mercredi dernier, elle est abordée par une patrouille. Un rôdeur tourne dans le quartier, les policiers lui conseillent donc de monter dans le fourgon. Et c’est là que trois d’entre eux vont avoir avec elle des relations sexuelles.

 

Selon les policiers, ces relations étaient consenties. Selon la jeune femme, il s’agit d’un viol. Dès sa libération par ses agresseurs présumés, elle a appelé… Police secours. Ses explications étaient suffisamment crédibles pour que la ronde de nuit des policiers soit immédiatement stoppée, leur vêtement saisis et une enquête ouverte.

 

Immédiatement suspendus

 

Dès le début de cette affaire, les policiers ont commis une lourde erreur en ne signalant pas par radio leur intervention. Un "oubli" qui ne plaide évidemment pas en leur faveur. Les policiers accusés ont fini par reconnaître les relations sexuelles lors d’une confrontation avec la jeune femme, mais chacun maintient sa version. Même le quatrième fonctionnaire, qui a assisté à la scène, sans participer, mais sans intervenir non plus.

 

Les faits imputés sont suffisamment graves pour que les quatre policiers soient immédiatement suspendus en attendant le résultat des analyses et de l’enquête. Les trois qui ont reconnu les relations sexuelles ont été mis en examen pour "viol aggravé", du fait de l’autorité que leur confère leur fonction. Le quatrième a été mis en examen pour "non-assistance à personne en danger".