Train Paris-Venise : la bouteille contenait de la drogue

© MAXPPP
  • Copié
avec AFP , modifié à
L'ESSENTIEL - Un passager du train de nuit entre Paris et Venise a été arrêté mercredi à Dijon. Il était soupçonné de transporter des explosifs.

C'est au cours d'un banal contrôle de douaniers que l'homme a été interpellé. Les douaniers de Dijon ont fait la découverte mercredi d'une bouteille suspecte dans le train Paris-Venise. Un homme, un Égyptien, a été placé en garde à vue jeudi. Un temps suspecté de transporter des explosifs, il est finalement apparu que le suspect détenait de la drogue de synthèse. Europe1.fr vous rappelle les faits.

Découverte dans un train. Des douaniers sont montés à bord du train de nuit Paris-Venise mercredi vers 23h45 en gare de Dijon. Ils ont alors contrôlé un passager "en possession d'une bouteille en plastique dont le contenu a paru suspect", selon la directrice de cabinet du préfet du Doubs. La bouteille était dans un emballage d'aluminium et de plâtre et portait la mention "Nitro", "qui laissait penser à quelque chose d'explosif", a souligné le procureur Alain Saffar. Lorsque les douaniers ont interrogé le passager, il a donné "des réponses pas très claires", mais "il n'a opposé aucune résistance".

Un suspect interrogé. L'homme qui transportait cette bouteille est un Egyptien de 33 ans, résidant en Italie. Il assure "qu'il ne connaissait pas la nature des produits qu'il transportait", a indiqué le procureur.

Des moyens de sécurisation importants. Le passager a été emmené à la douane de Vallorbe, où une équipe de démineurs de Colmar s'est rendue, en hélicoptère, pour procéder aux vérifications de la bouteille. La procédure NRBC (nucléaire, radiologique, biologique et chimique) a également été enclenchée et cinq douaniers et trois gendarmes qui ont été en contact avec l'individu et le colis ont été pris en charge. Selon la préfecture, il s'agissait d'une mesure de précaution.

Suspicion d'explosifs. Un laboratoire mobile, notamment équipé pour détecter et identifier les agents radiologique, biologique, chimique, a alors été envoyé sur place. Les tests effectués se sont révélés positifs. "Le produit contenu dans la bouteille a eu des réactions positives à des tests aux substances explosives. Mais ces tests sont simplement une indication, on a besoin d'analyses plus précises pour déterminer exactement de quoi il s'agit", a souligné le procureur de Besançon.

La drogue du violeur. En début de soirée, la préfecture annonçait que les analyses avaient finalement permis d'écarter "les risques explosifs majeurs, les risques chimiques majeurs, et les risques biologiques majeurs". "Tous les grands risques sont éliminés", a résumé Isabelle Epaillard-Patriat, directrice de cabinet du préfet du Doubs. L'Antrax, ou la ricine, mais aussi des maladies comme lapeste, le choléra, et la tularémie, ont été "écartées". "Tout cela est rassurant", a-t-elle commenté. En réalité, la bouteille contenait du GHB, une drogue de synthèse surnommée "drogue du violeur".