Séquestration : la direction d'un Leclerc jugée

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avec AFP

Le procès du directeur du magasin Leclerc de Montbéliard (Doubs) et d'une chef de département, jugés pour avoir séquestré en 2006 une cinquantaine de salariés afin de les soustraire à un contrôle de l'Inspection du travail, s'est ouvert jeudi devant le tribunal correctionnel de Montbéliard (Doubs). Ces deux responsables comparaissent pour "séquestration" et "entrave aux missions de l'Inspection du travail", et encourent cinq ans de prison et 75.000 euros d'amende. Le PDG de la SAS Montdis, gérante du magasin, est également poursuivi pour "entrave" et "travail dissimulé". La CGT et 19 salariés sont partie civile dans ce procès qui doit s'achever vendredi.

Dès l'ouverture des débats, le procès a été suspendu après que l'un des avocats de la défense a demandé la nullité de l'arrêt de renvoi pour vice de procédure. Le 30 juin 2006, des agents de l'Inspection du travail et de l'Ursaff enquêtant depuis 2004 sur une comptabilité suspecte des heures supplémentaires, avaient effectué un contrôle surprise dans le supermarché en plein inventaire. Les responsables du magasin avaient rassemblé à la hâte une cinquantaine de salariés pour les enfermer pendant 45 minutes dans une réserve, dans l'obscurité, leur interdisant de parler afin de cacher leur présence. D'après les salariés, la porte était fermée à clé.