Sauvé grâce à un récit de Pierre Bellemare

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Guillaume Biet avec , modifié à
- Un désespéré doit son salut à un policier qui s'est souvenu d'un récit de cette grande voix.

Les histoires de Pierre Bellemare peuvent (encore) faire des miracles : un désespéré, qui avait décidé de mettre fin à ses jours samedi soir en région parisienne, doit son salut à un policier qui s'est souvenu, au bon moment, d'un récit de l'homme de radio, ancienne grande voix d'Europe 1. Et a pu appliquer à son tour le "système de l'escargot", en utilisant les sirènes des voitures de police.

Un champ de recherches d'un millier d'hectares

Retour sur les faits : samedi soir, un homme de 55 ans appelle le 17. Il vient de tenter de mettre fin à ses jours en se tirant une balle dans la poitrine. Problème pour les secouristes, il est incapable de dire où il se trouve si ce n'est qu'il est quelque part dans le bois de Vincennes… un espace boisé vaste de près d'un millier d'hectares.

En une dizaine de minutes pourtant, l'homme est retrouvé grâce à l'idée d'Hervé, brigadier au Centre information et commandement de la police à Créteil. Alors que le temps est compté, le policier puise une astuce dans ses souvenirs de radio : "c'est une idée qui remonte à loin, aux histoires extraordinaires de Pierre Bellemare, il y a une vingtaine d'années", a raconté le fonctionnaire à Europe 1.

Le "système de l'escargot"

"Je me souviens que, dans un récit, la police cherchait à retrouver une personne âgée qui était tombée à domicile et qui n'arrivait pas à se localiser dans le 19ème arrondissement. L'idée m'est venue de réitérer ce dispositif", a-t-il détaillé. C'est donc le "système de l'escargot" que vont mettre en place le policier et les équipes de secours mobilisées pour localiser la victime : "on est parti d'un point et on a fait converger tous les véhicules de police. A chaque fois, on demandait à la victime si elle entendait les sirènes. Chaque fois qu'elle les entendait, on faisait éteindre puis rallumer tous les véhicules", a détaillé le policier. Les secours ont fini par entendre leur propre sirène dans le téléphone de la victime qui était toujours en ligne.

Et, comme dans l'émission d'il y a 20 ans, l'astucieux procédé a payé : une dizaine de minutes plus tard, la victime apercevait enfin les gyrophares du véhicule le plus proche. L'homme est sain et sauf, ses jours ne sont plus en danger.