Le parquet de Vannes va se déssaisir du dossier du décès d'un élève-officier à Saint-Cyr Coëtquidan "dans les heures ou les jours qui viennent", dès que les investigations en cours sur les causes de la mort seront terminées, a-t-on appris vendredi auprès du procureur. Pour l'heure, aucune information judiciaire n'a été ouverte pour homicide involontaire, a précisé le procureur de la République Thierry Phelippeau.
"Techniquement, je suis sur le point de me déssaisir au profit du parquet de Rennes, car nous sommes dans un cadre militaire, pas dans le cadre d'un bizutage", a-t-il dit vendredi. "C'est le parquet de Rennes qui décidera de la suite, il aura toute latitude pour poursuivre l'enquête ou ouvrir une information judiciaire", a-t-il ajouté. L'enquête en cours pointe toujours les questions sur la sécurité et l'encadrement de l'épreuve, la traversée d'un étang de 50 mètres de nuit, lors de laquelle le sous-lieutenant Jallal Hami, 24 ans, s'est noyé dans la nuit de lundi à mardi, a rappelé Thierry Phelippeau.
L'épreuve était organisée dans le cadre d'une soirée "de transmission des valeurs et des traditions de l'école", validée par les autorités militaires, mais apparentée à du bizutage par une association de défense des militaires. Jallal Hami "n'a pas été poussé, il n'a pas été contraint de faire l'exercice. Ceux qui ne souhaitaient pas participer n'y ont pas été obligés", a cependant souligné le procureur.