Quatre jurys et un acquittement

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Jacques Pradel s’intéresse vendredi à Jacqueline Ponthieux, acquittée du meurtre de son mari.

Le 22 septembre 1997, Gérard Ponthieux a été tué de plusieurs coups de couteau dans le logement situé au-dessus de son bar, Le Sulky, à Nogent-sur-Oise. "Je n'ai pas tué mon mari. Je n'ai de sang ni sur les mains, ni dans mon coeur, ni dans ma tête", avait lancé sa femme, Jacqueline Ponthieux, à l’ouverture de son dernier procès devant la cour d'assises de la Somme. Elle a finalement été acquittée. Jacques Pradel rouvre vendredi cet épais dossier.

Car Jacqueline Ponthieux a vécu au total quatre procès. Le premier, en 2003, a été suspendu, le temps de réaliser un complément d'enquête. Condamnée en 2005 à 15 ans de réclusion, l’accusée a ensuite fait appel. Mais ce second procès, en 2008, a été renvoyé car un supplément d'information a été demandé.

Une procédure longue, chaotique et surtout marquée par des expertises et contre-expertises. Des traces de GHB, la drogue des violeurs, avaient été signalées sur les vêtements de la victime. Avant d’être écartées. Les experts ont aussi bataillé autour de l’heure exacte de la mort. Jacqueline

Ponthieux, elle, n’a jamais varié dans ses déclarations : son mari a été tué par un cambrioleur.
Pour évoquer cette affaire, Jacques Pradel reçoit vendredi dans Café crimes Hubert Delarue, l’avocat de Jacqueline Ponthieux, Olivier Jardet, expert auprès de la cour d’appel et de cassation à Amiens et Victor Fortunato, journaliste au Parisien.